La Bourse de Vienne conforte sa position en Europe centrale

Par latribune.fr  |   |  401  mots
La Bourse de Vienne poursuit sa réorganisation. En janvier, les marchés de Budapest, Prague et Ljubljana qu'elle contrôle, jusqu'ici entreprises indépendantes, ont rejoint Vienne dans une structure commune baptisée CEE SEG. « Deux raisons ont motivé cette décision : dégager des synergies, notamment sur le plan technique, et créer un marché unique plus attractif pour les investisseurs internationaux », explique à « La Tribune » le coprésident de la Wiener Börse et de CEE SEG, Heinrich Schaller. Premier objectif : la mise en place d'une plate-forme de transactions, unifiée. « La Bourse de Ljubljana va d'abord basculer vers cette plate-forme, suivie de Prague et Budapest », indique Heinrich Schaller. Avec cette unification « qui permettra un accès plus simple et meilleur marché » aux Bourses du groupe, CEE SEG veut améliorer la liquidité, préalable au développement d'un marché de dérivés dans la région. Enfin, « à moyen ou long terme », l'unification des systèmes de règlement-livraison sera entrepris. Si la réduction des coûts a également joué un rôle dans cette réorganisation, il n'est pas question pour la Wiener Börse de suivre l'exemple de Deustche Börse et de procéder à des suppressions de postes ou à des délocalisations.nouvelle expansion ?Reste à savoir, et la question est récurrente concernant le marché viennois, si cette réorganisation est un prélude à une nouvelle expansion. Les Bourses de Sofia et de Zagreb pourraient constituer des cibles et l'avenir de la privatisation de celle de Varsovie, principal concurrent de CEE SEG dans la région, reste à déterminer. « Nous conservons un intérêt pour nous agrandir vers ces marchés, mais nous ne menons actuellement aucune discussion avec les opérateurs de ces pays », affirme Heinrich Schaller. Acteur indépendant et non coté, la Bourse de Vienne qui utilise les systèmes Xetra et Eurex de Deutsche Börse, peut-elle aller plus loin dans cette coopération ? « Cela me semble actuellement un peu difficile », répond Heinrich Schaller, compte tenu de la volonté d'indépendance de son groupe. Une stratégie «fortement soutenue par nos actionnaires ». Vienne ne s'inquiète guère par ailleurs de la concurrence des Bourses alternatives qui, selon le patron du groupe autrichien, « se concentrent sur les grands marchés et non sur les marchés de niches, comme celui de CEE SEG ». nHUBER/LAIF-REALa ville de Vienne.