Défi n° 2  :  convertir l'État à l'austérité

Par latribune.fr  |   |  240  mots
« Le bon ministre n'est plus celui qui obtient une hausse de son budget. » Reprenant à son compte les formules de certains de ses prédécesseurs, Alain Lambert ou Jean-François Copé, le nouveau ministre du Budget, François Baroin, donne le ton des discussions budgétaires sans doute musclées qu'il mène actuellement avec ses collègues du gouvernement dans le cadre de l'élaboration du prochain projet loi de finances. Les lignes directrices de ces discussions ont été précisées par le Premier ministre, François Fillon, au début du mois avec une mise sous tension des dépenses de l'État et de ses opérateurs. Dépenses de fonctionnement et dépenses d'intervention des ministères seront logées à la même enseigne, à savoir une baisse de 10 % en moyenne sur les trois ans qui viennent. À peine annoncées, ces mesures ont suscité des réactions de certains ministres pour immédiatement tenter de sanctuariser certaines de leurs dépenses. Preuve que la tâche ne sera pas aisée pour le nouveau patron du Budget. Il devra aussi s'attaquer aux niches fiscales et sociales pour trouver 5 milliards d'euros en deux ans. Certains dispositifs devraient être reformatés notamment dans le secteur du logement ou dans celui des aides aux entreprises, mais il est probable que, in fine, le gouvernement soit contraint de donner un ultime coup de rabot pour atteindre ses objectifs. A. E.