Paris souhaite relancer les grands projets à Ryad

dustrieJusqu'ici les résultats des voyages de Nicolas Sarkozy ont été très mitigés sur le plan commercial en Arabie Saoudite. En sera-t-il de même à l'occasion de sa visite officielle dans le royaume wahhabite les 17 et 18 novembre prochains, alors que les relations ont été plutôt fraîches ces dernières années entre les deux pays ? Pour son troisième déplacement en Arabie Saoudite depuis son élection (janvier et novembre 2008), cette visite de deux jours « exprime la volonté d'avoir des entretiens approfondis » avec le roi Abd Allah ben Abdel Aziz, a expliqué dimanche le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant.Le TGV à 6 milliards d'eurosUne visite où il sera fortement question de relancer quelques grands projets commerciaux tricolores actuellement enlisés. Nicolas Sarkozy sera ainsi porteur d'une proposition du chantier naval militaire DCNS évoquant la vente de six frégates multimissions (dont quatre fermes) armées par MBDA et la construction d'infrastructures navales. La tendance est plutôt favorable, les frégates américaines LCS ayant perdu du terrain. « Ce projet est en haut de la pile du chef de l'État », explique-t-on à Paris. Tout comme la ligne à grande vitesse (LGV) reliant, à partir de 2015, Médine, Djedda et La Mecque (444 km), dont le montant est estimé à 6 milliards d'euros. Après avoir choisi Alstom en février pour le contrat de génie civil (1,8 milliard), il reste à attribuer le gros morceau du projet âprement disputé : le matériel ferroviaire et l'exploitation de la LGV, qui viennent de faire l'objet d'un appel d'offres de la part des autorités de Riad. Si les français Alstom et SNCF sont bien placés, ils devront affronter plusieurs consortiums, dont Siemens-Deutsche Bahn International-Bin Laden. Le gouvernement saoudien veut, à raison d'une trentaine de TGV quotidiens, desservir les trois villes pour fluidifier le trafic des pèlerins, qui affluent vers les deux villes saintes.La filiale d'EADS, Eurocopter, compte aussi sur cette visite pour relancer deux projets de vente d'hélicoptères pourtant négociés de longue date : 10 NH90 pour équiper les frégates Sawari II (environ 1 milliard d'euros) et 12 Fennec pour l'armée de l'air.Enfin, il sera question de signer un accord-cadre dans le nucléaire civil, préparé à Ryad en mai dernier par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde. L'Arabie Saoudite veut construire des centrales nucléaires pour alimenter ses usines de dessalement d'eau de mer. Le marché du nucléaire saoudien intéresse aussi les États-Unis et la Russie qui ont fait des offres de coopération et de soutien. n6 frégates multimissions de DCNS ont toutes leurs chances.
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