Ipercast surfe sur la vague du « streaming »

Île-de-france/informatiqueVous avez déjà regardé une vidéo sur Youtube ou sur Dailymotion ? Ou peut-être avez-vous suivi une émission de télé-réalité ou un match de foot en léger différé ? Alors vous avez utilisé des services de « streaming » alias lecture de flux audio et vidéo sans téléchargement. La société Ipercast est devenue l'un des principaux acteurs de ces services de gestion et de diffusion de contenus sur Internet et sur terminaux mobiles.Ipercast est née en 2001 quand Jean-Michel Laveissière, alors âgé de 27 ans, décide de quitter Cable & Wireless avec une équipe de 12 personnes pour créer sa propre société et développer son projet de streaming. « Nous avons démarré dans des petits locaux au bord de l'autoroute A1 à Saint-Denis, se souvient-il. Notre seul contrat était alors un accord d'?outsourcing? avec Cable & Wireless. » La plate-forme mise au point permet d'acheminer de la vidéo sur le réseau commuté. 2001, c'est l'année de la première émission de télé-réalité, le « Loft », que les téléspectateurs peuvent suivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre via le satellite ou Internet. Et ce sont les premiers contrats pour Ipercast. Mais 2001, c'est aussi le début de l'explosion de la bulle Internet. Les opérateurs, clients de la jeune société, périclitent les uns après les autres. En 2002, Ipercast décide alors de se doter de son propre réseau afin d'être autonome et de pouvoir servir directement les médias, clients délaissés par la disparition des opérateurs. Elle investit massivement dans la création d'un réseau de 10.000 km de fibre optique. L'émergence puis le boom de la vidéo à la demande (VoD) lui donnent raison. Ses clients aujourd'hui s'appellent TF1 Vision, M6 VoD, Neuf Cegetel, Fnac, Darty, etc.L'Europe en ligne de mireAvec un effectif de 30 personnes, Ipercast a réalisé un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros en 2008, chiffre qu'elle prévoit de doubler cette année. La société a une filiale au Canada et des bureaux à Londres, Francfort et Madrid. Fin 2006, elle a réalisé une première levée de fonds de 2,5 millions d'euros auprès de Siparex et d'OPC Management. Forte du label FCPI d'Oséo-Anvar et d'un « opportunity award » de Frost et Sullivan, Ipercast prépare une seconde levée de fonds afin de procéder à des acquisitions à l'étranger, « plutôt des petites structures qui serviront de base à notre croissance en Europe, ce qui nous permettra d'atteindre une taille critique », précise Jean-Michel Laveissière. Sophy Caulie
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