Les jeunes patrons plutôt sereins sur les salaires

Par latribune.fr  |   |  370  mots
ocialAprès un quasi-gel des salaires cette année, les jeunes dirigeants ne craignent pas un retour des revendications salariales en 2010. C'est ce que révèle le baromètre CJD-« La Tribune »-BFM Radio de novembre, qui montre que 46,9 % des jeunes dirigeants (*) sont dans cette situation. Pour le Centre des jeunes dirigeants (CJD), ce chiffre s'explique par le fait que « les rémunérations sont un sujet traité de façon ouverte et régulière » par les jeunes patrons. L'étude montre, en effet, que « 70 % d'entre eux traitent régulièrement de ce sujet et 78,9 % au moins une fois par an. Cela a été une excellente surprise », se félicite Gontran Lejeune, le président du CJD. Avant de pointer le fait que, en matière de rémunérations complémentaires, « la grande tendance à court terme des dirigeants va vers l'intéressement récompensant la performance individuelle et collective ».« De vraies réticences »Interrogés par ailleurs sur les discussions sur la représentation des salariés dans les petites entreprises, les jeunes dirigeants ont estimé (45,2 %) que ce n'était « pas réaliste », preuve que le sujet du dialogue social est « sensible », note le CJD, qui reconnaît qu'il « existe de fortes lacunes et de vraies réticences, même parmi les adhérents du CJD ». Pour Gontran Lejeune, « le dialogue social reste difficile, car il est basé sur l'idéologie ». Pour le fluidifier, il met en avant les propositions formulées en avril dernier par le CJD sur le sujet, comme celle de faire sauter les seuils dans les entreprises. Expérimentées sur le terrain, elles feront l'objet d'un « retour au printemps prochain », explique Gontran Lejeune.Au chapitre de la gestion des emplois et des compétences, le baromètre montre par ailleurs que « 77 % des jeunes dirigeants ont une vision des RH à deux ans (22 % en ont même une à cinq ans), que 55 % ont un plan de formation, et que 70 % des entreprises vont au-delà de l'obligation légale », se félicite Gontran Lejeune, qui reconnaît toutefois que « la bête noire des entreprises, c'est le droit individuel à la formation (DIF) ». Isabelle Moreau (*) 368 adhérents ont répondu au questionnaire entre le 26 octobre et le 16 novembre.