Le 3 février prochain, Peugeot lancera sa nouvelle berline familiale 508, qui constituera désormais son haut de gamme. Esthétiquement inspirée de la Volkswagen Passat, sa référence proclamée, cette grande voiture classique de 4,80 mètres de long, à la finition très soignée et aux qualités routières de haut niveau, sera déclinée le 10 mars prochain en break - ce dernier plutôt inspiré par l'Audi A4 Avant -, puis commercialisée en juillet 2011... en Chine. « Nous tablons sur 120.000 ventes cette année, dont plus de 20.000 en France. En 2012, nous visons les 200.000, soit 115.000 en Europe, 65.000 en Chine, 20.000 hors d'Europe [Russie comprise] », explique le patron de la marque au lion, Vincent Rambaud, lors des premiers essais presse du véhicule en Espagne. « Les capacités de production installées sont de 600 unités par jour à Rennes [135.000 par an] et de 300 [65.000 par an] à Wuhan », dans l'ex-empire du Milieu.Émissions de CO2 bassesPlus longue que sa devancière, la 407, mais plus légère de 35 kg, très aérodynamique, dotée de moteurs entre 112 et 204 chevaux, la 508 se caractérise par des émissions de CO2 très basses pour la catégorie (109 grammes au kilomètre pour le modèle diesel de base). Mieux : elle sera disponible au premier semestre 2012 dans une version hybride (diesel-électrique) de 200 chevaux et quatre roues motrices, rejetant à peine 99 grammes de CO2. Une première. Pour cette version écologique, Peugeot table sur 4.000 à 6.000 unités annuelles, dont la moitié en France. Si la 508 s'offre à partir de 22.900 euros, la version hybride sera toutefois plus chère, la plus accessible démarrant autour des 40.000 euros !Avec la 508, Peugeot veut clairement devenir « le numéro un du segment des moyennes supérieures en France ». En 2010, la précédente 407 n'était qu'au cinquième rang derrière sa soeur Citroën C5, avec qui elle partage 65 % des composants, la Renault Laguna, la BMW 3, la Volkswagen Passat. Elle devançait néanmoins l'Audi A4 et l'Opel Insignia. La firme veut aussi concurrencer ces mêmes modèles en Europe, ainsi que les japonaises ou coréennes en Asie. Rude gageure. Le segment valorisant et à fortes marges des familiales moyennes supérieures est important sur le Vieux Continent, où il représentait, en 2010, 12 % du marché total, et bien plus encore en Chine (23 % des ventes globales).

latribune.fr

21 Jan 2011, 11:13

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