Air France trouve enfin un accord de productivité avec les hôtesses et stewards

La direction d\'Air France respire. Selon de nombreuses sources syndicales, l\'Unac, le SNPNC et l\'Unsa, les trois syndicats représentatifs des hôtesses et stewards (PNC pour personnels navigants commerciaux) ont signé ce mercredi un nouvel accord collectif à durée déterminée (avril 2013-31 octobre 2016) permettant à la compagnie d\'améliorer l\'efficacité économique de cette catégorie de personnel de 20 %.Un objectif visé dans le plan de restructuration Transform 2015. Les PNC sont donc les derniers à signer. L\'été dernier, contrairement aux personnels au sol et aux pilotes, ils avaient refusé de le faire. L\'objectif était de signer avant la fin de février afin de préparer les plannings de rotation des équipages de la saison d\'été qui commence fin mars-début avril. Une annonce qui constitue une bonne nouvelle avant l\'annonce vendredi des résultats financiers très mauvais pour 2012. Selon le consensus, Air France-KLM devrait afficher une perte nette d\'environ un milliard d\'euros et une perte d\'exploitation d\'environ 300 millions. Mercredi dans la soirée, Air France a confirmé dans un communiqué avoir signé cet accord, précisant que pour être valide un accord doit être accepté par 30% des syndicats et que le SNPNC, l\'Unac et ll\'Unsa représentent plus de 70%\". Dans la foulée, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports a \"salué les partenaires sociaux qui ont su mener un dialogue fructueux\".Solution à trouver avant fin marsLes négociations avaient repris en décembre dans l\'espoir de trouver une solution d\'ici à fin mars. En effet, l\'accord actuel s\'achevant le 31 mars, la direction comptait, en cas d\'échec, imposer de manière unilatérale les conditions permettant d\'obtenir ces fameux gains de 20 %. Avec des risques très importants de grèves à la clé. \"Accord ou pas, le gain aurait plus ou moins été le même. En revanche, la mise en place de telles mesures sans consensus aurait entrainé des grèves dures\", indique un syndicaliste. C\'est donc un ouf de soulagement pour la compagnie qui dispose désormais de tous les leviers pour mener à bien sa restructuration. C\'est une belle victoire pour Alexandre de Juniac, le PDG d\'Air France. Faire signer toutes les catégories du personnel n\'était pas gagné il y a un an.Gel des salaires prolongéPourquoi les syndicats ont-ils signé aujourd\'hui ce qu\'ils ont refusé hier ? \"Les économies sont quasiment les mêmes que celles qui avaient été inscrites l\'été dernier sauf que leur nature est différente. Il y a plus de mesures concernant la rémunération et moins de mesures de hausse de productivité\", explique un syndicaliste PNC. En effet, le gel des salaires est prolongé d\'un an puisque les augmentations générales pour les PNC concerneront 2013 et 2014. Les changements d\'échelon sont aussi gelés pendant trois ans.  En outre, la configuration des équipages va diminuer sur les vols long-courriers.Pas de départs contraints d\'ici à fin  2014En contrepartie de leurs efforts, la direction s\'est engagée à ne pas procéder à des départs contraints d\'ici à fin 2014. \"La gestion du sureffectif (plusieurs centaines), pourra être réglé par des incitations au départ pour les PNC éligibles à une retraite à taux plein\"  indique le texte proposé aux syndicats. Autrement dit un plan de départs à des incitations au départ temporaire. Les pilotes vont regarder de très près cet accord. En effet, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a mis sur pied avec la direction un \"observatoire de la transformation\" pour évaluer le bon déroulé du plan Transform et avoir la certitude que tout le monde produira les mêmes efforts\", indique un pilote.
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