L'Iran aussi est en proie à des manifestations

Par latribune.fr  |   |  290  mots
Depuis le début des révoltes dans le monde arabe, l'Iran a eu beau jeu de saluer ce « réveil islamique », notamment en Égypte et en Tunisie, pour citer le guide suprême iranien Ali Khamenei. Mais le pays est lui-même en proie aux manifestations, comme dimanche, quand les chefs de l'opposition Mirhossein Mousavi et Mehdi Karoubi ont appelé à commémorer la mort la semaine dernière de deux manifestants. Des protestations auraient eu lieu dans plusieurs villes du pays, Téhéran mais aussi Shiraz et Ispahan. Un manifestant aurait été tué, d'après Al Jazeera. La fille de l'ancien président Akbar Hachemi Rafsanjani a été brièvement arrêtée pour sa participation à un rassemblement interdit de l'opposition, a annoncé l'agence de presse iranienne Fars. Le pouvoir du président iranien Ahmadinejad est donc toujours contesté, suite à sa réélection contestée en 2009. Il peut certes utiliser la rente pétrolière du pays pour financer les prix subventionnés, les emplois non rentables, une administration pléthorique, les projets nucléaires... Ses recettes pétrolières représentent au moins un cinquième de son produit intérieur brut. Le pays contrôle plus de 10 % des réserves mondiales de pétrole. Toutefois l'effet des sanctions de la communauté internationale contre son programme nucléaire commence à se faire sentir. Fin décembre 2010, le gouvernement iranien a présenté un plan de suppression des subventions d'État à l'économie. L'idée est d'économiser jusqu'à 100 milliards de dollars par an. Pour garder un contrôle de sa base, le pouvoir veut remplacer ses subventions par des versements directs. Il veut en effet éviter des émeutes comme en 2007 lors du rationnement de l'essence. F. P. W.