NRJ va mieux. Après plusieurs années de déclin, tous les indicateurs sont repassés au vert. Lors du dernier sondage, l'audience de NRJ est repassée au dessus des 6 % pour la première fois depuis plusieurs années, pour être « la première radio sur les moins de 64 ans », comme l'a dit vendredi le PDG Jean-Paul Baudecroux. Le chiffre d'affaires, en chute depuis 2006, est reparti à la hausse en 2010 (+ 4 %). Le bénéfice net, qui était tombé dans le rouge en 2008, a quadruplé en 2010, pour atteindre 32 millions d'euros. Des résultats conformes au consensus des analystes financiers, et accueillis par une hausse du cours de 4 % vendredi. Une explication à cela : l'arrivée à maturité des activités dans la télévision (essentiellement NRJ 12) qui ont divisé leurs pertes par 2,5 (à ? 6,4 millions) et visent toujours l'équilibre pour 2011. Seule ombre au tableau : Nostalgie, dont les audiences continuent de reculer. Son directeur d'antenne Frédéric Olivennes, arrivé en avril 2010, a été remercié il y a deux mois, et remplacé par Jean-François Latour, venu du Mouv' et de France Bleu. Selon Jean-Paul Baudecroux, « Frédéric Olivennes est parti car les résultats n'étaient pas au rendez-vous. Il avait brutalement modifié le format en le rajeunissant, changement que nous avons payé cash dans les sondages d'audience. Le jeunisme n'est jamais une solution. » Par ailleurs, le PDG a assuré « ne pas avoir renoncé à vendre » sa filiale de diffusion technique Towercast, qui a été officiellement mise en vente il y a plus de trois ans, mais sans suite. Enfin, le groupe est furieux du nouveau positionnement de Virgin Radio, qui « veut cloner NRJ ». La radio du groupe Lagardèrerave;re a obtenu du CSA l'autorisation de diffuser moins de chansons « gold » (vieux titres). « Nous n'avons pas compris comment le CSA a pu autoriser un tel changement de format, et envisageons un recours », promet le PDG. Jamal Henni