ATR souffre de la faiblesse du dollar

éronautiqueLe constructeur de turbopropulseurs ATR souffre en 2009 mais ne plie pas. Car malgré de nombreuses annulations (22 depuis le début de l'année, soit 10 % du carnet de commandes) et des reports des compagnies clientes, Stéphane Mayer, le président exécutif d'ATR (détenu à parité par EADS et l'italien Finmeccanica) maintient son objectif « de plus de 50 livraisons cette année (40 livrés à mi-novembre) », explique-t-il à « La Tribune ». Et vise toujours un chiffre d'affaires de l'ordre de 1,4 milliard de dollars, en légère croissance par rapport à celui de 2008 (1,3 milliard). Pour 2010, il prévoit une stabilité des livraisons « autour de la cinquantaine » d'appareils avec des « incertitudes pour le second semestre ». « Nos clients souffrent et nous disent que le trafic aérien ne progresse pas comme prévu », explique-t-il.70 % des coûts en eurosSur le plan commercial, Stéphane Mayer espère dépasser avant la fin de l'année le cap de la 1.000e commande en cumulé depuis les débuts de l'avionneur franco-italien. Pour l'heure, il est encore un peu au-dessous de cette barre (990) malgré les 33 commandes brutes enregistrées depuis le début de l'année, dont celle annoncée à Dubaï (15 ATR 72-500 pour la compagnie indonésienne Wings Air).À l'image d'Airbus, ATR, dont 70 % des coûts sont en euros, souffre de la faiblesse de la devise américaine. « Chaque fois que le dollar baisse de 5 centimes d'euro, cela nous fait perdre deux points de marge, qui se répercutent sur nos investissements, déplore-t-il. Le dollar à 1,50 est une souffrance. » Pour faire face à ce problème récurrent dans l'aéronautique européenne, ATR a lancé un plan d'économies début 2009 baptisé Eagle qui se décline en 11 projets (achats, industrie, frais généraux, fournisseurs y compris EADS, etc.). Il vise à économiser « plusieurs dizaines de millions d'euros ». Sans dévoiler le montant exact, il précise que le gain escompté s'élève à moins de 100 millions.M. C., à Dubaï
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