STX France veut supprimer 351 postes

construction navaleAdapter la dimension de l'entreprise à celle du marché. C'est en résumé ce que la direction de STX France (les ex-Chantiers de l'Atlantique, repris par le coréen STX) a expliqué hier aux syndicats, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire, pour justifier son plan de départs volontaires. Il s'agit de reconfigurer le modèle économique, bâti sur un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros avec 2.410 salariés, pour le réduire à 900 millions d'euros et un peu plus de 2.000 salariés. « Les exercices 2009 et 2010 seront en forte baisse », prévient la direction qui prévoit « un retour à un chiffre d'affaires de 800 à 900 millions en 2012, ce qui correspond à un paquebot et demi par an et quelques petites unités militaires ou ferry ».L'essentiel de ces suppressions concerne les fonctions de production (131 techniciens et agents de maîtrise, 169 ouvriers), le reste touche des cadres (51). Les candidats au départ ont jusqu'au 30 avril pour se décider et bénéficier d'un accompagnement. Faute de volontaires, le chantier devra attendre jusqu'à juin pour envisager un plan social, une telle option étant actuellement bloquée par un accord signé le 3 novembre avec les organisations syndicales.Cette reconfiguration du chantier ne semble pas « irréaliste » à la CFE-CGC pour qui les mesures engagées (chômage partiel et formation) permettent de faire face au creux d'activité et que plusieurs pistes de commandes, pour un total de 900 millions, pourraient être signées d'ici à la mi-janvier. La difficulté étant pour les clients du chantier de trouver des financements. Hervé Morin, ministre de la Défense, a dit jeudi qu'il n'était pas question d'anticiper la commande du quatrième BPC (bâtiment de commande et de projection) prévu pour 2025. Mais « cette mauvaise nouvelle peut en cacher une autre : la commande d'un BPC par la Russie », espère la CFE-CGC.Fabienne Proux, à Nante
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