Les marchés

Avec une infaillible régularité, le CAC 40 enchaîne depuis début septembre des semaines de hausse et de baisse ? les secondes effaçant les premières. S'il est encore difficile de dire si ce mouvement va se prolonger longtemps, il semble pourtant bien installé. L'indice parisien a donc marqué le pas hier en terminant sur un recul hebdomadaire de 2,01?% à 3.729,36 points. Revenant ainsi à ses niveaux du 11 septembre. Encore un petit effort et le CAC 40 pourrait rapidement retrouver ses niveaux du 7 septembre, aux alentours de 3.650 points.Pour l'heure, celui-ci a surtout montré son incapacité à aller au-delà des 3.860 points ? après une incursion à 3.868 points en séance lundi dernier. « Après une envolée de 9 % ces derniers jours, le marché s'est rapproché trop vite de certaines résistances, sans avoir les soutiens nécessaires pour les casser et aller au-delà. Il est à ce titre intéressant de noter que sur les quinze derniers jours, les volumes ont été de faible ampleur et que des secteurs clés comme la banque, la construction ou les technos ont sous-performé et n'ont donc pas soutenu le mouvement haussier », souligne ainsi David Kalfon, directeur général d'EFG AM. Surtout, le fort mouvement haussier des quinze derniers jours a motivé sur la semaine écoulée des prises de bénéfices importantes. Dans ces conditions, les marchés, pourtant sensibles ces derniers temps aux signaux avant-coureurs de reprise, sont restés sourds aux indicateurs économiques, plutôt encourageants, publiés jeudi outre-Atlantique.période charnièreMais les prises de bénéfices n'expliquent pas tout. Lundi, la décision de la Fed de raccourcir, de quatre-vingt-dix à vingt-huit jours, la durée maximale des opérations de refinancement aux « taux discount » a entretenu tout au long de la semaine la fébrilité des marchés. « Si un relèvement des taux ne devrait pas intervenir avant le troisième trimestre 2010, la Fed prépare déjà psychologiquement les marchés à un durcissement à venir de la politique monétaire. Pour se faire, elle commence à retirer prudemment les mesures exceptionnelles mises en place pendant la crise », explique David Kalfon. Dans le même sens, Jean-Claude Trichet, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), préconisait hier à Francfort de commencer « à retirer progressivement les mesures politiques mises en place durant la crise pour soutenir le système financier ». N'en déplaise aux investisseurs qui paraissaient se réjouir il y a encore quinze jours de la poursuite des politiques accommodantes des banques centrales, ces commentaires laissent à penser que certaines perfusions devraient prochainement être retirées. De quoi refroidir l'enthousiasme des investisseurs. Et celui des marchés. « Après une période d'exagération à la baisse, il y a eu un fort rebond amorcé en mars. Cette phase est pour l'essentiel derrière nous. Les marchés sont à présent arrivés à une période charnière qui peut se révéler plus volatile », estime le directeur général d'EFG AM. nLe fort mouvement haussier des quinze derniers jours a motivé sur la semaine écoulée des prises de bénéfices importantes.
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