Une offre franco-allemande pour financer les midcaps

Financer des PME françaises avec des capitaux allemands et vice versa : telle est l'ambition de la banque allemande Baader Bank et du groupe français H et Associés qui ont, jeudi, annoncé la signature d'un accord de coopération visant à offrir des services de financement aux PME des deux côtés du Rhin, « sur une base franco-allemande ». Concrètement, les deux partenaires s'engagent à rechercher dans leurs pays respectifs des investisseurs pour les introductions en Bourse, les transactions sur le marché secondaire, mais aussi les fusions-acquisitions des entreprises de tailles moyennes basées de l'autre côté du Rhin. travailler ensembleSelon Philippe Hottinguer, le directeur général associé de H et Associés, « l'épargne française est très demandeuse » des entreprises du « Mittelstand » allemand, industriel et exportateur. Mais outre-Rhin, l'intérêt n'est pas moindre pour les PME françaises, si l'on en croit Stephan Hock, responsable des marchés de capitaux chez Baader Bank. Il affirme qu'il « existe dans notre réseau d'investisseurs un grand intérêt pour des relations transrhénanes ». La première transaction devrait être réalisée au cours du premier trimestre 2010.« Si, au niveau des grands groupes, les relations sont étroites et l'intermédiation facile, ce n'est pas le cas pour les PME », constate Philippe Hottinguer qui ajoute que, pour les dirigeants de petites entreprises, rechercher des investisseurs ou des proies de l'autre côté du Rhin peut être source d'inquiétude. L'accord avec Baader Bank a donc pour mission d'accompagner et de faire connaître des occasions d'investissement et des investisseurs. Selon Philippe Hottinguer, cette nouvelle offre cherche à créer, pour les PME, la possibilité d'un actionnariat diversifié qui ne soit pas « uniquement franco-britannique ou germano-britannique » comme c'est le cas actuellement. « Il faut que les deux pays prennent l'habitude de travailler ensemble au niveau des entreprises et ne se contentent pas seulement du travail de rapprochement des politiques », résume-t-il. Quelle sera la stratégie de cotation dans le cadre de cet accord ? Philippe Hottinguer ne croit guère aux doubles cotations : pour lui, la place de cotation des PME doit rester celle de son pays d'origine. Les Bourses des deux pays pourraient donc bénéficier de l'initiative. Romaric Godin, à Francfort
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