La réforme de la santé américaine fait un nouveau pas

LégislationUne semaine après l'adoption d'un premier texte sur la réforme du système de santé américain à la Chambre des représentants, le projet tant souhaité par le président Obama pourrait franchir une nouvelle étape ce soir. Au Sénat, cette fois. En effet, selon le leader de la majorité démocrate de cette enceinte, Harry Reid, c'est vers 20 heures que les sénateurs devraient voter pour décider d'ouvrir, fin novembre, le débat sur un texte visant à révolutionner le système de santé outre-Atlantique.Si, dans le fond, le document qui devrait être soumis aux sénateurs est le même que celui de la Chambre, autrement dit, il vise à couvrir plusieurs millions de personnes parmi tous ceux qui, aujourd'hui, ne bénéficient pas d'une assurance-maladie (soit un total de plus de 47 millions de personnes), il diffère dans la forme. Ainsi, il ne couvrirait que 31 millions de personnes qui ne sont pas assurées, contre 36 millions pour le texte adopté à la Chambre. D'ailleurs, le dispositif du Sénat coûtera moins cher. Sur dix ans, 821 milliards de dollars seraient ainsi dépensés pour financer le service de santé public pour les plus pauvres et les subventions à ceux qui ne peuvent pas s'acquitter seuls du paiement de leur prime d'assurance, alors que, selon les statistiques officielles, le texte adopté par la Chambre reviendrait, pour les mêmes efforts, à dépenser 1.003 milliards de dollars. augmentations d'impôtsCela dit, la différence vient également du fait que les deux textes ne donnent pas la même date butoir pour l'obligation qui sera faite aux individus de se doter d'une assurance-maladie : 2013 dans le cas de la Chambre contre 2014 seulement dans celui du Sénat. Ce qui rend mécaniquement ce dispositif moins onéreux. D'autres différences apparaissent aussi concernant le financement de la réforme. Les deux textes proposent des augmentations d'impôts, en particulier sur les hauts revenus, mais celui du Sénat en inclut un supplémentaire sur les plans de santé « Cadillac » ? fort généreux et négociés dans des industries jadis prospères, comme l'automobile. La perspective d'une telle taxe chiffonne d'ailleurs les syndicats, qui ont leurs relais auprès des élus. Enfin, certains sénateurs s'inquiètent du coût général, tandis que d'autres, à droite, refusent le financement de l'avortement, ou, à gauche, le souhaitent? Autant dire que le texte est encore loin d'être adopté au Sénat.
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