« Copenhague  : il fallait signer »

Par latribune.fr  |   |  394  mots
Au lendemain de l'accord a minima adopté par la conférence de Copenhague, Pierre Lellouche, invité dimanche soir de « La Tribune »-BFM-Dailymotion, a affirmé qu'il « fallait bien sûr signer cet accord ». Estimant qu'il aurait été très « difficile d'obtenir un succès tout de suite », le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes a constaté que les « égoïsmes nationaux étaient encore durs ». « Je ne suis pas surpris, sachant qu'il n'était déjà pas simple d'obtenir un consensus au sein de l'Union européenne. Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Gordon Brown ont mouillé leur chemise pour cela », a-t-il dit, estimant que « dans cette affaire, c'est l'Europe qui montre le chemin », et, au sein de l'Europe, le couple franco-allemand. Pierre Lellouche s'est félicité que deux objectifs aient été atteints (réchauffement planétaire limité à 2 degrés et 100 milliards de dollars, d'ici à 2020, d'aide aux pays les plus vulnérables face aux dérèglements climatiques) mais a regretté qu'aucun engagement contraignant n'ait été obtenu.OptimismePour autant, le secrétaire d'État se veut optimiste. Non seulement la lutte contre le réchauffement « est un escalier à plusieurs marches : il y a Bonn dans six mois et Mexico dans un an ». Mis à part le problème américain, il est normal que ces deux « mastodontes » que sont la Chine et l'Inde souhaitent se développer « comme nous ». Si ces deux pays doivent faire des efforts, l'Europe, qui ne représente plus que « 6 % à 7 % de la population mondiale », peut difficilement leur dicter leur conduite. « C'est la fin du monde blanc, nous devons trouver des alliés », a asséné Pierre Lellouche. La critique a été plus dure sur l'ONU : elle « ne va pas bien, est incapable de modifier ses règles et d'élargir le Conseil de sécurité. Ce n'est pas satisfaisant. D'un côté il y a, c'est primordial, un forum de 192 pays ; de l'autre un capharnaüm qui ne fonctionne pas. Copenhague a posé la question de la refonte de l'ONU ».Interrogé enfin sur le débat sur l'identité nationale, Pierre Lellouche s'est posé en soutien du ministre de l'Immigration, Éric Besson. « Le Conseil européen a lui-même traité de l'identité nationale. Ce que l'on reproche à Éric Besson est d'appliquer une directive du Conseil européen », s'est-il emporté, préférant que « les Français regardent ce débat en face ».