Les déchetsUn Américainrejette en moyenne 700 kg de déchets ...

Par latribune.fr  |   |  549  mots
Les déchetsUn Américainrejette en moyenne 700 kg de déchets par an, un Français environ 380 kg, et un Indien, moins de 150 kg.La récupération et le traitement des déchets sont un marché qui pèse 600 millions de tonnes de matériaux, 1,5 million d'employés, et un chiffre d'affaires global de 160 milliards de dollars. Ci-contre, une décharge près de Rome (Italie).La problématique des déchets n'aura tenu qu'une place secondaire lors du sommet de Copenhague. Elle est pourtant écologiquement primordiale, y compris en termes de réchauffement climatique. Selon l'agence gouvernementale britannique sur les déchets (WRAP) en effet, 20 % des émissions de gaz à effet de serre en Grande-Bretagne sont le fait des process liés à l'agroalimentaire. Réduire la production des déchets ménagers économiserait 15 millions de tonnes de CO2 en un an, affirme le WRAP.Selon l'étude « Panorama mondial des déchets », publiée en 2007 par l'institut Cyclope associé à Veolia Propreté, le volume mondial de déchets collectés chaque année représente entre 3,5 et 4 milliards de tonnes dont 1,5 milliard sont classés dans la rubrique déchets municipaux. Mais la globalité de ces chiffres cache de très fortes disparités. Car il est évident que plus les sociétés sont riches, plus elles chargent leurs poubelles d'emballages plastiques, de verre, de papier, de métaux? Il n'est donc pas surprenant que, lorsqu'un Américain rejette en moyenne 700 kg de déchets par an, un Français en produit environ 380 kg, un Européen environ 500 kg contre un peu moins de 200 kg pour un Philippin et moins de 150 kg pour un Indien.De la nature des déchets produits dépend la manière dont on s'en débarrasse ou dont on les valorise. Mais la relation aux déchets et à leur traitement découle aussi de la manière dont ils sont appréhendés culturellement, historiquement et économiquement. Une problématique dans laquelle la géographie a sa place : selon le climat et la superficie du pays, les méthodes diffèrent beaucoup. Ainsi, Singapour est-il le champion mondial de l'incinération : l'étroitesse de son territoire l'a poussé à privilégier cette forme de traitement. En Europe, le champion de l'incinération, c'est le Danemark, avec 480 kg de déchets ménagers incinérés par habitant et par an : ici, c'est la production de chaleur, pour lutter contre la rigueur de ses hivers, qui a été jugée opportune.Il y a également le problème de la gestion des déchets classés comme dangereux : les déchets nucléaires, mais aussi tous les déchets chimiques issus des productions industrielles. Selon l'étude précitée, leur volume mondial atteindrait 150 millions de tonnes par an ? simple évaluation car la nomenclature en matière de dangerosité diffère beaucoup selon les législations nationales. En progression constante depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale dans les pays industrialisés, la production de déchets fait désormais l'objet de marchés. Globalement, les volumes de matériaux de récupération progressent et s'internationalisent. Ils pèsent aujourd'hui plus de 600 millions de tonnes, emploient 1,5 million de personnes et représentent un chiffre d'affaires de 160 milliards de dollars. Rémy J