« Un million d'euros de microcrédit en France dès la première année »

Par latribune.fr  |   |  362  mots
êtes vous satisfait de l'amendement autorisant les particuliers à financer des microcrédits ? Oui, depuis plus d'un an nous multiplions les démarches auprès des députés et des pouvoirs publics pour plaider en faveur de l'élargissement des ressources auxquelles ont accès les associations de microcrédit françaises comme l'Adie. Actuellement, les particuliers peuvent, par l'intermédiaire du site internet Babyloan.org et d'instituts de microfinance locaux, prêter à des entrepreneurs dans les pays du Sud, mais pas en France. Cet amendement va changer la situation. Il faudrait cependant qu'il prévoit aussi d'autoriser les entreprises à financer des microcrédits.Quel est l'avantage pour l'Adie d'accueillir ces financements ? Pour l'Adie, ces ressources sont beaucoup moins chères que le crédit bancaire. Il lui suffit de payer les frais minimes d'accès à la plate-forme Babyloan. Le prêt ne lui coûte rien car l'internaute l'accorde gratuitement.Quel est l'avantage pour l'emprunteur ?En plus de l'accès plus facile à un crédit, l'emprunteur bénéficiera d'une sorte de vitrine sur le site Babyloan car il y aura une fiche détaillée qui présentera son entreprise. Il pourra également animer un espace personnel de blog ou renvoyer sur son site internet. Dans le même temps, il bénéficiera de l'accompagnement de l'Adie.Et pour le prêteur ?L'internaute pourra entrer en contact avec l'entrepeneur et devenir son client par exemple. C'est une nouvelle forme de solidarité de proximité dans laquelle le prêteur peut connaître et suivre le projet qu'il a aidé à démarrer. Quel montant de prêt pourrait être généré de cette façon ?Depuis sa création en 2008, Babyloan a permis la réalisation de 650.000 euros de prêts solidaires. Nous pensons atteindre 2 millions d'euros à la fin 2010 et 5 millions fin 2011 car la collecte s'accélère. Actuellement, nous comptons 20 nouvelles adhésions et 2.000 à 3.000 euros de prêts par jour. Comme nous avons une forte demande des internautes pour financer des projets en France, le volume pourrait atteindre 1 à 1,5 million dès la première année. Propos recueillis par Séverine SollierArnaud Poissonnier, président et fondateur de Babylo