Il y aura un avant et un après Giovanni Bisignani. Sa présidence de l'association internationale du transport aérien (Iata) pendant près de dix ans restera l'une des plus emblématiques de cette puissante organisation, qui regroupe la quasi-totalité des compagnies aériennes, à l'exception des low-cost. Car les neuf années passées à la tête de l'Iata représentent une période charnière durant laquelle les compagnies se sont métamorphosées à une vitesse inédite. Leur productivité a par exemple augmenté de 63 % au cours de la dernière décennie. La succession de coups durs les a poussées à aller vite. Attentats du 11-Septembre en 2001, crise du Sras en 2003, au moment de l'intervention en Irak, mais aussi fulgurante augmentation du prix du pétrole à des niveaux inconnus, les compagnies aériennes étaient condamnées à se réinventer. D'autant que cette période s'est caractérisée par la montée en puissance de nouveaux entrants à bas coûts. L'Iata a donné le tempo en lançant de vastes programmes censés simplifier la vie des passagers tout en réduisant les coûts des compagnies. Mutations technologiquesSurfant sur les nouvelles technologies, les techniques de réservation des billets (dont la version papier a disparu), d'enregistrement des passagers et d'embarquement ont été modifiées. Au total, si l'on ajoute les discussions avec les gouvernements pour redessiner certaines routes aériennes et permettre des économies de carburant, les mesures de l'Iata ont permis d'économiser 54 milliards de dollars en dix ans, selon l'association.Deux autres chantiers sont à mettre au crédit de Giovanni Bisignani : la mise en place, en matière de sécurité, de la certification IOSA (le nec plus ultra en termes de certification), et la préservation de l'environnement avec des objectifs de réduction d'émissions de CO2 fixés au secteur. F. G.

latribune.fr

21 Avr 2011, 21:38

Partager :