Volvo veut disputer à Audi le marché de la nomenklatura chinoise

Même chez BMW on concède que Volvo pourrait devenir un concurrent sérieux en Chine, depuis que la marque suédoise s'est sinisée. Propriété de Geely, Volvo Car Corp. (rien à voir avec les camions de AB Volvo) veut profiter de son nouveau statut de marque quasi nationale pour séduire la pléthorique nomenklatura de l'ex-empire du Milieu qui roule historiquement en... Audi. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que la firme de Göteborg a choisi le Salon de Shanghai pour présenter un concept de future grande limousine haut de gamme... réclamée par le richissime patron de Geely, Li Shufu ,et destinée essentiellement à la Chine.Le PDG de Volvo, Stefan Jacoby, a par ailleurs souligné qu'il étudiait l'implantation d'une deuxième usine à Daqing, dans le nord-est de la Chine, avec des capacités de production annuelles de 100 à 125.000 véhicules. La décision formelle sera prise dans les prochains mois, a précisé le PDG. En février, ce dernier avait déjà annoncé la construction d'un premier site à Chengdu, dans le centre du pays, où le démarrage de la production est prévu pour 2013. Le rythme envisagé est de 100.000 voitures par an environ. Aujourd'hui, Volvo assemble ses véhicules à Chongqing, dans le cadre des anciens accords passés localement par son ex-propriétaire américain Ford. La marque scandinave vise 200.000 voitures en Chine d'ici à 2015, contre 30.522 en 2010. Volvo prévoit également de doubler le nombre de concessionnaires à plus de 220 dans les quatre ans. Croissance du haut de gammeUne percée en Chine est indispensable pour atteindre l'objectif d'un doublement des ventes mondiales de Volvo à 800.000 unités (373.525 en 2010) d'ici à 2020. Volvo compte dans ce but investir plus de 8 milliards d'euros dans le monde en cinq ans. Le constructeur peut compter sur le plein appui de Geely, dont il devient le fleuron. Geely est le troisième constructeur automobile chinois derrière Chery et BYD.Hautement lucratif, le segment du haut de gamme est en pleine croissance en Chine. Le consultant IHS Automotive l'évalue à plus de 900.000 unités cette année, et à 1,6 million en 2015, contre 727.000 en 2010. Un gâteau dominé aujourd'hui par Audi (29 % de pénétration au premier trimestre), BMW (27 % avec Mini) et Mercedes (19,3 %). Alain-Gabriel Verdevoye, à Shangh
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