L'embargo complique singulièrement la donne pour les entreprises françaises

Les récentes sanctions adoptées par les Nations unies, l'Union européenne et les États-Unis commencent-elles à mordre sur l'économie iranienne ? Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'en défend. « Nous prenons les sanctions au sérieux mais c'est autre chose de penser qu'elles sont efficaces », se vantait-il ce week-end sur la chaîne de télévision américaine ABC. Reste que la nouvelle vague de sanctions complique singulièrement la donne des entreprises qui souhaiteraient commercer avec l'Iran. Les entreprises françaises reçues hier à Bercy par la ministre de l'Économie Christine Lagarde et la secrétaire d'État au Commerce Extérieure Anne-Marie Idrac peuvent en témoigner. Désormais, indique un communiqué de Bercy, « les transactions d'un montant supérieur à 40.000 euros seront, en principe, soumises à un mécanisme d'autorisation préalable ; à cet effet, une déclaration de transaction précisant l'ensemble des caractéristiques de l'exportation (acheteur, exportateur, canal financier utilisé notamment) devra être adressée à la direction générale du Trésor du ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi ». Mais c'est le durcissement des sanctions financières qui risque d'affecter le plus l'économie iranienne. Les banques doivent aujourd'hui choisir entre l'Iran et les États-Unis. L'impossibilité de recourir aux lettres de crédit pour commercer avec l'Iran fait que l'essentiel des transactions se font en cash. La Turquie serait-elle le maillon faible du dispositif ? Un rapport confidentiel que s'est procuré l'agence Reuters affirme en effet que « les relations économiques et financières florissantes de la Turquie avec l'Iran fournissent à l' Iran une porte d'accès à l'ensemble du système financier européen ». Mais la Turquie se défend de violer l'embargo. Xavier Harel
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