Bus, métros, tramways touchés par la crise

transports urbainssLa crise affecte les transports urbains. Après trois années de fortes hausses, le trafic n'a augmenté que de 1,2 % au premier semestre sur les 133 réseaux de province interrogés par l'Union des transports publics (UTP). En Île-de-France, il a même baissé de 0,8 % à la RATP et de 0,5 % sur les lignes SNCF du Transilien. Du côté du TER, la hausse s'est limitée à 2,5 %, alors qu'elle avait bondi de 9,4 % en 2008. « Il s'agit avant tout d'une baisse de la mobilit頻, précise le délégué général de l'UTP, Bruno Gazeau. En clair, les relations domicile-travail ont diminué, du fait d'une augmentation du chômage. « Dans ce contexte, la baisse de la mobilité en voiture est plus importante que dans les transports publics », nuance Bruno Gazeau.limitation de l'offreCes chiffres tranchent avec ceux de 2008. « L'année 2008 a été exceptionnelle en matière de trafic avec une augmentation de 6,1 % [tant sur les réseaux de province qu'à la RATP, Ndlr], un record », note le président de l'UTP et directeur général de Veolia Transports, Cyrille du Peloux. Selon lui, plusieurs facteurs expliquent cette performance l'an dernier : d'une part l'effet Grenelle de l'environnement, les Français ayant plus conscience des enjeux environnementaux dans le cadre de leurs déplacements ; un renchérissement du coût du pétrole, qui pousse les citoyens à délaisser leurs voitures au profit de moyens de transport moins onéreux et, enfin, l'accroissement et l'enrichissement de l'offre. Avec la crise, les recettes tendent cependant à diminuer (+ 1,4 % au premier semestre 2009 dans les réseaux de province, contre + 6,8 % sur l'ensemble de l'année 2008), ce qui pourrait pousser les autorités organisatrices de transport urbain à limiter leur offre proposée aux voyageurs.« Le problème se pose pour trouver des ressources dans les transports publics », souligne d'ailleurs Bruno Gazeau. Face à ce problème, une augmentation de la part que les voyageurs paient sur leur prix du billet (autour de 40 %) n'est ainsi pas à exclure alors que la tendance sur le long terme reste néanmoins clairement à une progression du trafic. I. S.
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