Paul-Henri de la porte du Theil, président de l'Association française de gestion financièreLa crise a-t-elle bouleversé les pratiques de gouvernance ?Les entreprises ont globalement amélioré leurs pratiques de gouvernance. Il serait néanmoins inexact de dire que cette amélioration est imputable à la crise. Il s'est agi d'un choc économique et financier, pas de gouvernance.Les avancées en matière de gouvernance sont progressives, elles reposent sur un travail de fond mené depuis plusieurs années qui s'est trouvé facilité par une prise de conscience croissante de la part des entreprises.Quelles sont vos attentes en tant qu'investisseur ?Plusieurs points restent perfectibles. Ainsi, si des progrès ont été réalisés du côté du cumul des mandats des administrateurs, en revanche, la dissociation des fonctions de président du conseil et de directeur général a progressé moins rapidement en France que dans d'autres pays. Par ailleurs, malgré une pression de l'opinion publique, la problématique des rémunérations mérite encore d'être approfondie. Le sujet de l'existence de plans de succession reste encore tabou pour bon nombre d'entreprises.Quel serait, selon vous, l'un des points d'amélioration les plus notables ?La crise a eu le mérite de ne pas rompre le dialogue entre investisseurs et émetteurs qui admettent de façon plus naturelle de voir leurs résolutions discutées en amont des assemblées générales.Propos recueillis par F. M.
« Les avancées sont progressives »
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