Onze heures de vol à 1.000 mètres d'altitude réparties sur plusieurs jours de janvier 2009. C'est ce qu'a nécessité l'étude commandée par l'agglomération et la ville de Montpellier à la société Inter Atlas de Clamart (Hauts- de-Seine), spécialisée dans la photographie aérienne dédiée au développement durable. Résultat : une cartographie des déperditions de chaleur au niveau des toitures des bâtiments du territoire, soit 31 communes, 40.000 hectares et près de 194.000 bâtiments. Les cartes, consultables sur les sites Internet de la ville, de l'agglomération et de l'agence locale de l'énergie (ALE), visent à sensibiliser particuliers, professionnels et collectivités à la maîtrise de l'énergie et aux émissions de gaz à effet de serre (GES). Les clichés ont été réalisés par caméras thermiques captant le rayonnement infrarouge des corps chauds. Un code de cinq couleurs a été affecté à chaque bâti, selon une classification allant du plus froid en bleu foncé (déperdition non perceptible, bâtiment pas chauffé ou bien isolé) au plus chaud en rouge (déperdition excessive, bâtiment surchauffé ou très mal isolé). 47 % des toitures survolées présentent des déperditions, moyennes pour 33 % en jaune, importantes pour 11 % en orange ou très significatives pour 3 % en rouge. Restent 53 % en vert ou bleu. « Attention, les déperditions d'une maison individuelle proviennent à 70 % des fenêtres et des façades. Par ailleurs, cet outil n'est qu'un indicateur à utiliser avec précaution. Ces cartes thermiques ne peuvent remplacer un diagnostic énergétique et doivent être analysées par un spécialiste de manière plus approfondie », met en garde Christophe Morales, vice-président de Montpellier Agglomération, délégué au développement durable. Coût de l'étude : 85.000 euros, financé à 57 % par l'agglomération, 23 % par la ville et 20 % par la région Languedoc-Roussillon. Anne-Isabelle Six, à Montpellier31 communes, 40.000 hectares et près de 194.000 bâtiments.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:40

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