La volatilité des changes s'invite au G20 Finance

L'actualité monétaire aura-t-elle raison de l'agenda fixé par la Corée du sud, hôte du G20 des ministres des Finances, les 22 et 23 octobre dans la ville de Gyeongju ? Il y a deux semaines, sur fond de volatilité accrue du marché des changes, le président sud-coréen, Lee Myung-Bak, avait évoqué la nécessité d' « aborder plusieurs sujets en souffrance, dont le change, qui nécessite une coordination internationale ». Son ministre des Finances, Yoon Jeung-Hyun, a cherché mercredi à tempérer le débat autour de l'évolution des monnaies, mais admis que la question serait largement présente au G20 Finance, au cours duquel les ministres définiront l'agenda du sommet des chefs d'États du G20, 11 et 12 novembre, à Séoul. Sécurité« Le G20 doit tenir ses promesses sur la réforme de la gouvernance du FMI, le Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée et la réforme de la régulation financière, explique à la Tribune Changyong Rhee, sherpa du président sud coréen, et, d'autre part, il doit s'ouvrir sur l'instauration d'un filet de sécurité financier mondial pour protéger les économies émergentes des perturbations brutales des flux de capitaux ». La réussite sera assurée si « l'on se souvient du sommet de Séoul comme celui qui a lancé la réflexion sur l'après crise », poursuit-il. Pour conclure : « il y a une marge d'amélioration du travail accompli par le G20, même si celui-ci compte à son actif des réalisations dont aucun autre forum ne peut se prévaloir ». Ainsi, le monde n'a pas connu une réplique de la Grande dépression. Quelque 1.100 milliards de dollars ont été injectés pour stimuler l'économie, la réforme de la régulation financière a été lancée, et enfin, plusieurs pays ont adopté des principes ou des lois encadrant les rémunérations des banquiers. Séoul estime désormais que « le G20 doit faire la preuve qu'il sait se concerter même si la crise s'éloigne », dit Changyong Rhee. Entre le choix de la rigueur budgétaire et celui de l'expansion budgétaire, Séoul délivrera un message subtil : « les politiques économiques doivent être spécifiques selon les besoins des pays », dit le sherpa... Laurent Chemineau
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