Quelles sont les conséquences du départ à 62 ans ?

Par latribune.fr  |   |  278  mots
Les négociateurs syndicaux et patronaux devront évidemment intégrer les nouvelles règles issues de la réforme du régime général. Et tout particulièrement le recul de l'âge légal de départ de 60 à 62 ans et le recul de l'âge du taux plein (sans décote) de 65 à 67 ans. Jusqu'à maintenant, les régimes complémentaires sont régis par un système assez complexe. L'âge de départ légal y est resté fixé à 65 ans. Mais pour permettre aux salariés de percevoir leur pension complète à 60 ans, un système spécifique a été créé. C'est en effet l'Association pour la gestion du fonds de financement de l'Agirc et de l'Arrco (AGFF) qui paye les retraites complémentaires entre 60 et 65 ans grâce au produit d'une cotisation dédiée. Au cours de la négociation, les partenaires sociaux devraient donc décaler de 60 à 62 ans l'âge d'ouverture des droits à l'AGFF. Mais l'essentiel de la discussion portera sur l'âge du basculement de l'AGFF vers l'Agirc-Arrco. La partie patronale serait plutôt favorable à le maintenir à 65 ans, ce qui permettrait de réduire, à terme, la cotisation AGFF. Pour les syndicats, le débat n'est pas là : ils souhaitent obtenir une pérennisation de l'AGFF, au lieu d'avoir à batailler régulièrement pour la reconduction d'un système dit provisoire. prolongation pluriannuelleUn compromis devrait être trouvé autour d'une prolongation pluriannuelle de l'AGFF. Au moins jusqu'en 2013 et l'ouverture de la grande réflexion sur une réforme systémique du régime général, promise in extremis par le gouvernement lors du débat parlementaire pour apaiser la CFDT. A. L. 2