« Le marché chinois du gaz naturel intéresse GDF Suez »

Par latribune.fr  |   |  450  mots
Gérard Mestrallet, PDG de GDF SuezVous avez une vraie visibilité dans le domaine de l'environnement en Chine, grâce notamment aux nombreux contrats que vous avez signés cette année. Mais votre activité dans le domaine de l'énergie reste limitée à l'achat de crédits carbone et aux services à l'énergie. Comment pensez-vous développer vos activités énergétiques dans le pays ?Nous ne sommes pas, pour le moment, investisseurs en Chine dans le domaine de la génération d'électricité. Autant nous sommes à l'aise dans le domaine de l'eau, autant, aujourd'hui, le système de régulation des prix ne nous donne pas de visibilité sur l'électricité. Quand on vend de l'électricité, il faut savoir à quel prix on va la vendre. Si la Chine s'ouvrait, ce serait pour nous un champ de croissance considérable. Mais, en ce moment, ce n'est pas par ce biais-là que nous allons pénétrer le marché. En revanche, un domaine prometteur, ce sont les services à l'énergie. Il y a une vraie prise de conscience. La Chine est tout à fait mûre pour cela.Vous avez investi dans trois gisements gaziers en Australie, et la Chine se dote de terminaux de regazéification tout le long de la côte est. Prévoyez-vous de répondre à la demande en gaz de la Chine ?Notre vision à long terme, c'est de devenir un partenaire et un fournisseur de gaz. Nous avons franchi un pas important avec cet accord avec Santos. Nous avions une présence déséquilibrée dans le domaine du LNG [gaz naturel liquéfié], avec une forte présence dans le bassin atlantique et en Méditerranée et pas de présence en Asie où se situent actuellement les marchés les plus actifs ? Japon et Corée du Sud. Les marchés d'avenir sont la Chine et l'Inde. Le gaz naturel prend une place croissante en Chine. Les Chinois en importent beaucoup et, c'est sûr, le marché chinois nous intéresse.Avez-vous des ambitions dans le nucléaire ?Non. Ce qui nous intéresse, c'est de vendre de l'électricité. Mais nous ne sommes pas un constructeur de centrales.Vos activités en Chine ont-elles été affectées par la crise ?Sur le court terme, nous avons enregistré une hausse considérable dans le volume des eaux des sites de construction à traiter : + 13 % rien qu'à Chongqing par exemple. L'afflux d'argent public a amené un flux de projets nouveaux : traitement des eaux et des boues, stations d'épurations, etc. Notre chiffre d'affaires en Chine, toutes activités du groupe confondues, devrait atteindre 900 millions d'euros cette année.Propos recueillis par V. M.