Pour safran : « un contrat À 30 milliards d'EUROS SUR vingt ANS »

Par latribune.fr  |   |  312  mots
En présence des Premiers ministres français et chinois François Fillon et Wen Jiabao, le groupe Safran et son partenaire américain General Electric ont signé ce lundi un contrat avec l'avionneur chinois Comac, qui leur donne l'exclusivité d'équiper le futur avion chinois C919, qui doit être mis en service en 2016, avec leur système propulsif (moteur Leap-X1C, nacelles et inverseurs). Le président du directoire de Safran, Jean-Paul Herteman, estime dans un entretien avec « La Tribune » que ce programme générera « un chiffre d'affaires de 30 milliards d'euros sur vingt ans pour un investissement de base de 5 milliards d'euros », tout en rappelant que « pour l'instant, on a investi à perte ». Il inclut dans cette prévision le chiffre d'affaires dégagé « sur le long terme par les services et l'entretien » des équipements fournis par le groupe, une activité beaucoup plus lucrative que la vente des moteurs en première monte. Sur les transferts de technologies, le président du directoire précise que, « dans ce cas précis, le moteur est conçu en Europe ». « Le transfert ne concerne qu'une chaîne de montage gérée avec Avic », le groupe aéronautique chinois. De toute façon, estime-t-il, « on ne peut pas imaginer qu'un pays de cette taille n'ait pas d'ambitions aéronautiques. À nous de gérer ». S'agissant du potentiel du marché chinois, Jean-Paul Herteman assure qu'il « est important à deux titres. Les avions de plus de 150 places sont les plus vendus au monde. En plus, un Chinois ne prend en moyenne l'avion que tous les dix ans, contre tous les ans pour un Européen. La Chine est notre deuxième marché après les États-Unis. Ce marché aéronautique va représenter 20 % du marché mondial dans vingt ans. » À terme, « la part de la Chine va se refléter dans notre chiffre d'affaires ». V. M., à Pék