Vers une nouvelle hausse du prix gaz

Par latribune.fr  |   |  389  mots
L'éventuelle hausse du prix du gaz au 1er avril a du mal à passer dans l'opinion publique. Dans un communiqué titré « après la trêve, un nouveau coup de massue injustifié », l'association de consommateurs UFC-Que Choisir estime que cette nouvelle « augmentation est inacceptable d'un point de vue économique ». Selon elle, « le cours du gaz sur les marchés de gros a chuté ces dernières années (? 30 % entre novembre 2008 et septembre 2010). Or, GDF Suez s'approvisionne en partie sur ces marchés et a renégocié ses contrats d'approvisionnement pour qu'ils ne soient plus entièrement indexés sur les produits pétroliers ».Le gouvernement se refuse pour l'heure à confirmer une décision très impopulaire à un an de la présidentielle même si une nouvelle du prix du gaz est bien à l'étude. « Je ne confirme pas, c'est quelque chose qui est à l'étude et qui sera annoncé dans les semaines qui viennent », a seulement précisé sur RTL le ministre de l'Énergie, Éric Besson. « Les chiffres de l'augmentation des prix du gaz au 1er avril ne seront connus que le 1er mars. Les estimations publiées aujourd'hui dans la presse sont prématurées », a ajouté son entourage. Pour sa part, GDF Suez n'a souhaité faire « aucun commentaire, la période de référence de calculs n'étant pas terminée ».Selon l'édition de mardi du « Figaro », le tarif réglementé du gaz, réévalué tous les trois mois, devrait augmenter dans une fourchette de 4,8 % à 5,2 % au 1er avril en vertu d'une nouvelle formule de calcul qui détermine son évolution chaque trimestre. Pour l'UFC-Que Choisir, « le consommateur continue de payer son gaz au prix fort, selon une formule tarifaire toujours obsolète malgré sa récente révision puisqu'elle ne tient pas suffisamment compte de la nouvelle donne » sur les marchés de gros. Selon l'association, cette nouvelle formule est déjà « dépassée ».L'UFC-Que Choisir estime que cette nouvelle hausse aura des conséquences « très lourdes » sur le budget des ménages : « L'augmentation de 15 % de l'an dernier avait renchéri de 150 euros la facture des 7 millions de ménages chauffés au gaz. Ce serait 50 euros supplémentaires si l'État ne s'oppose pas à cette nouvelle hausse ». Le tarif du gaz avait été gelé le 1er janvier dernier. M. C.