Hiolle Industries recueille les fruits d'une offre plus qualitative

L'activité ferroviaire du groupe Hiolle Industries, basé à Valenciennes (Nord), se porte bien. Et même très bien : son chiffre d'affaires, d'une trentaine de millions d'euros en 2010, contre 24 millions d'euros en 2009, a crû de 25 % en un an. Mieux, selon Philippe Lefebvre, directeur général délégué du groupe, cette progression va se poursuivre en 2011. De fait, l'entreprise recueille les fruits de sa montée en compétence. « Nous étions de simples prestataires de main-d'oeuvre. Aujourd'hui nous sommes capables d'intervenir sur cahier de charges et de fournir des systèmes complets », souligne Stéphane Bouché, directeur du pôle ferroviaire de Hiolle Industries. Ainsi, sa filiale Cetam Automatismes (CA : 14,5 millions d'euros, 100 personnes) conçoit et assemble des faisceaux électriques prêts à monter sur les trains. Ses ateliers utilisent des câbles dont la fabrication est sous-traitée au Maroc, chez BMHIOL, une filiale 50/50 de Hiolle Industries et du groupe marocain BM Electronics. Cetam Automatismes suit ainsi le modèle prôné par les constructeurs ferroviaires qui poussent leurs sous-traitants directs à ne garder en propre que des activités à valeur ajoutée. À la demande de Bombardier, Cetam installe une nouvelle unité à Crespin à deux pas de l'usine du constructeur. Avec une douzaine de salariés, elle y produira des faisceaux électriques livrés en flux tendu directement sur les lignes de montage des trains.Plus généralement, « nous offrons tout un panel de services et nos équipes se déplacent partout dans le monde où sont vendus les trains de nos donneurs d'ordres », explique Philippe Lefebvre. Via ses filiales Europ'Maintenance (CA : 10.5 millions d'euros, 146 personnes), Europ'Usinage (CA : 2,2 millions d'euros, 40 personnes) et REA (CA : 2 millions d'euros, 30 personnes), Hiolle Industries oeuvre aussi bien à la conception de bancs d'essais, au garnissage des véhicules, à l'usinage de boggies, à la production de cartes électroniques, à la fabrication d'armoires de commande, le contrôle des climatisations qu'à la maintenance et au retrofit (changement des pièces usées) du matériel roulant.Une vingtaine de filialesAu total, le pôle ferroviaire réalise près de 34 % du chiffre d'affaires du groupe qui, en 2010, avoisine les 70 millions d'euros. Les 66 % restants se répartissent entre le pôle environnement et services (57 %) et le pôle énergie (9 %) dédié à la construction de centrales photovoltaïques. Hiolle Industries compte une vingtaine de filiales et rassemble près de 700 collaborateurs. Spécialisée à l'origine dans la maintenance des installations sidérurgiques, l'entreprise s'est diversifiée à la fin des années 1980 dans le transfert d'usines, un métier dont elle est encore aujourd'hui un des leaders mondiaux et qu'elle a rattaché à son pôle environnement et services. Son savoir-faire est très entendu. Ses salariés se retrouvent à démonter des usines, à monter des lignes de tri de déchets, à construire des broyeurs de véhicules hors d'usage, à installer des équipements pour le traitement des fumées ou à réaliser des opérations de maintenance sur de gros outils de production industrielle. C'est cette complémentarité des métiers qui fait la force de cette entreprise, cotée sur Euronext Paris (compartiment C) depuis septembre 2010.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.