Nouvelle plainte contre Google pour abus de position dominante
cite>Google use-t-il de sa position sur le marché de la recherche pour écarter les gêneurs potentiels ? Pour la deuxième fois en un an, la société française 1PlusV va porter plainte contre Google pour abus de position dominante. 1PlusV édite des moteurs de recherche thématiques (droit, musique, culture). L'an passé, Ejustice s'était plaint d'avoir été déférencé - retiré - des résultats de recherche. « Nous déposons une plainte complémentaire. Après notre première plainte, Google a utilisé des mesures de rétorsion à notre égard. Il a déférencé d'autres guides que nous éditions dans les livres, la musique...», indique l'éditeur d'Ejustice, Dominique Barella. Bruxelles n'a pas encore reçu la plainte. Mais la Commission européenne a expliqué qu'elle entendrait Google avant de décider de l'intégrer à la procédure initiale. Quant au moteur, il a assuré coopérer et faire au mieux pour ses utilisateurs. Pour Ejustice, le moteur de recherche de Google est tout sauf impartial. « Les résultats mis en avant dépendent de ses intérêts commerciaux. L'ordre d'apparition des sites n'a rien à voir avec leur niveau de pertinence », assure l'ancien magistrat. Pour preuve, le site Ejustice « est réapparu sur Google en janvier après l'ouverture de l'enquête par la Commission fin 2010 alors que nous n'avions rien modifié sur le site », observe Dominique Barella. 1PlusV accuse également Google d'obliger les moteurs concurrents, qui désirent lui acheter de la publicité, d'adopter sa technologie en échange. Enfin, « Google ne précise pas quelle part il conserve dans les contrats AdSense [liens publicitaires commercialisés par Google placés sur les sites des éditeurs, Ndlr] », explique Dominique Barella. Enquête formelleDébut 2010, deux autres sites, le moteur de comparaison de produits allemand Ciao (racheté par Microsoft) et son concurrent anglais Foundem, se sont plaints de comportements anticoncurrentiels de Google. Ces accusations ont poussé la Commission européenne à ouvrir une enquête formelle en novembre 2010. Bruxelles cherche à savoir si le moteur de recherche, qui possède plus de 90 % de parts de marché dans des pays comme la France, privilégie ses services au détriment de la concurrence.
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