L'Europe aura son classement des universités en 2011

enseignementCritiqué, contesté, mais toujours convoité. Le classement des universités de Shanghai (Academic Ranking of World Universities), dont la septième édition doit être publiée entre les 2 et 4 novembre prochains, est encore la référence mondiale en la matière. Et cela malgré les nombreuses voix qui s'élèvent contre sa méthodologie et ses résultats biaisés qui laissent les universités françaises à la traîne. Et malgré la coexistence d'autres classements (CHE, École des mines de Paris, « Times », « Financial Times », CWTS), dont les critères, les indicateurs et les optiques diffèrent tous.Profitant fin 2008 de la présidence française de l'Union européenne, Valérie Pécresse a donc proposé l'idée d'un classement européen. « Il y a en ce moment une remise en cause générale des classements internationaux. Shanghai représente une sorte de fantasmagorie contre laquelle nous nous élevons », a indiqué hier la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche lors d'une rencontre organisée sur le sujet par l'Institut Thomas More. L'idée a depuis été entérinée. Le consortium européen Cherpa-Network, piloté par l'université néerlandaise de Twente et le CHE (centre allemand pour le développement des études supérieures) et incluant l'Observatoire français des sciences et techniques (OST), a emporté l'appel d'offres de la Commission européenne en juin dernier afin de réaliser une enquête de faisabilité. Coût pour la Commission européenne : 1,1 million d'euros.D'ici à la fin de l'année, le consortium doit concevoir le modèle de classement, après quoi sera effectué en 2010 un test sur 150 établissements dans le monde et sur deux disciplines seulement, la gestion et les sciences de l'ingénierie. Le classement devrait être généralisé en 2011. L'objectif, « c'est bien la création d'un classement mondial multidimensionnel », a martelé Valérie Pécresse, insistant sur la lisibilité de plusieurs critères dont la qualité de la formation (y compris l'insertion professionnelle), la qualité et la valorisation de la recherche, l'ouverture internationale (dont la mobilité des étudiants) et la capacité à nouer des partenariats.PolémiqueMais ce futur classement ne fait déjà pas l'unanimité. L'Institut Thomas More lui reproche notamment de privilégier le « mapping » (cartographie), qui prend mieux en compte, selon la ministre, les variétés de formation et de géographie, au détriment du « ranking » (classement). Certains syndicats étudiants auraient aussi voulu que soit prise en compte la dimension vie étudiante. Clarisse Jay
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