Remous chez TCW  : Société Générale fait le gros dos

Par latribune.fr  |   |  396  mots
gestion d'actifsAvis de gros temps sur TCW. La filiale américaine de gestion d'actifs du groupe Société Généralecute; Générale, dont l'encours s'élevait à 108 milliards de dollars au 30 septembre, s'est vu intimer par des clients de restreindre ses transactions sur leurs comptes, dotés d'environ 10 milliards. Ils appliquent ainsi la « clause de l'homme cl頻 contenue dans leur contrat de gestion, à la suite du licenciement, le 4 décembre, du directeur des investissements de TCW, Jeffrey Gundlach. Ce grand spécialiste des stratégies de taux a été remplacé par l'équipe dirigeante de MetWest, une société de gestion dotée de 30 milliards d'actifs, dont TCW a annoncé le rachat le jour même. Une décision risquée, mais qui s'explique, selon la banque de la Défense, par un « choix de développement à long terme pour TCW ».« Nous avions deux options », décrypte Jacques Ripoll, directeur des gestions d'actifs et services aux investisseurs du groupe. « Soit continuer à travailler avec un gérant star, certes performant, mais très spécialisé sur les obligations immobilières, sur lesquelles il concentrait le développement de TCW, et adepte d'un fonctionnement en silo peu propice à la coopération. Soit opter pour une vraie équipe de gestion comme celle de MetWest, composée de très bons professionnels qui maîtrisent une gamme de produits beaucoup plus étendue, pour développer plus largement la société. » Notamment en commercialisant ses fonds en dollars dans le monde entier à travers Amundi, la coentreprise créée avec le Crédit Agricolegricole, qui détient désormais 20 % de TCW.Société Généralecute; Générale a donc opté pour le changement, au risque d'un début d'hémorragie chez TCW. Car Gundlach, qui préparait son départ depuis un moment, a créé une nouvelle structure, DoubleLine, et débauché 40 des 65 membres de son équipe, qui gérait environ 60 % des actifs de TCW. Quant au principal fonds géré par Gundlach, qui comportait 12 milliards de dollars d'actifs, il s'est déjà vidé de 5,2 milliards, selon Morningstar. « Il fallait accepter d'en passer par l࠻, estime Jacques Ripoll, pour qui « le gros des départs est sans doute pass頻. Une nouvelle vague de sorties de capitaux devrait toutefois survenir en janvier, lorsque DoubleLine aura reçu son agrément et que les investisseurs auront fait leur choix. Benjamin Jullie