Les jeunes dirigeants d'entreprise donnent la priorité à l'emploi

Par latribune.fr  |   |  496  mots
Quant entreprenariat rime avec solidarité.... Jeudi, quelque 2.500 jeunes patrons, représentants du monde associatif et de l'insertion, etc. plancheront sur l'engagement sociétal des entreprises à l'occasion du 33ème congrès national du Centre des jeunes dirigeants (CJD), qui s?ouvre pour trois jours à Nantes. A cette occasion, le CJD dévoilera les résultats du baromètre «CJD/La Tribune/BFM Radio» du mois de juin 2006, montrant notamment que les prévisions de chiffres d'affaires des jeunes patrons restent plutôt bien orientées et que l'emploi reste leur priorité. Interrogés sur le thème central du congrès, 84 % des jeunes dirigeants estiment qu'il est du rôle de l'entreprise de s'impliquer dans la société, dans la solidarité et de contribuer au développement local. «L'économie solidaire, c'est la marque de fabrique du CJD depuis sa fondation en 1938. La solidarité est très importante, et ce n'est pas parce que l'on a transformé l'économie en casino, qu'on a fait n'importe quoi, qu'on doit oublier cet aspect-là», martèle Gontran Lejeune, le président du CJD.Sur ce thème, les jeunes dirigeants ont une bonne longueur d'avance sur les autres chefs d'entreprise si l'on en croit les résultats du sondage. « 84 % d'entre eux se disent sensibles à ces actions », se félicite Gontran Lejeune qui rappelle que la solidarité «c'est l'ADN de notre organisation». Pour autant, le passage à l'acte reste difficile. Seul près d'un jeune patron sur deux (44,4 %) mène des actions et 16 % prévoient de le faire. Lorsqu'elles sont mises en oeuvre, ces actions sont menées dans les domaines de l'emploi (20,8 %), de l'insertion (21,8%), devant l'environnement (16,4 %).mécénatLes modes de soutien se font à 32,4 % sous forme de dons et 22 % de mécénat de compétences. Une fois sur deux ce soutien se traduit en termes de temps consacré, à 33,4 % sous forme l'argent et à 14,1 % de matériel. Le temps disponible, c'est aussi le principal obstacle rencontré par les jeunes patrons pour mettre en place ou poursuivre les actions de solidarité. Mais une fois qu'ils se sont lancés dans l'aventure solidaire, 36.9 % d'entre eux considèrent la démarche comme un succès personnel, 26,7 % comme un succès managériel et 10,2 % comme un succès économique.« Pour susciter l'adhésion de ses membres à ce type d'actions, le CJD a élaboré un mode d'emploi pour flécher les différentes actions solidaires et montrer leurs traductions concrètes pour les salariés », explique le président du CJD. Celui-ci regrette d'ailleurs qu'aujourd'hui, «une entreprise n'est jugée que par son bilan comptable», et que «les mesures sociales, sociétales et environnementales sont considérées comme que charge». Enfin, s'ils plébiscitent (87,4 %) l'idée d'un allègement de charges sociales pour l'embauche de chômeurs âgés de 60 ans et plus, ils réaffirment leur souhait que le coût du travail ne soit pas renchéri et rappellent par la voix de leur président que la richesse d'une entreprise «c'est sa diversité».