La Bourse d'Oslo, l'autre façon de jouer les matières premières

Par latribune.fr  |   |  442  mots
laces Qui souhaite investir dans les matières premières, rempart contre une possible résurgence de l'inflation, songe d'abord à la Bourse russe, essentiellement composée de groupes ?uvrant dans le secteur de l'énergie. Mais, selon les gérants de Nordea, il y a mieux que la place de Moscou pour jouer la hausse des prix du pétrole et autres ressources de base : les actions norvégiennes... Certes, la société de gestion scandinave prêche pour sa paroisse. Mais le tableau est éloquent : compagnies pétrolières, constructeurs de plates-formes offshore, fabricants de supertankers? les seuls secteurs pétrolier et gazier représentent 48 % de la capitalisation de l'indice OBX, qui comprend les 25 premières capitalisations de la Bourse de Norvège ? pour mémoire, le pays est le cinquième producteur mondial de pétrole, et le troisième pour le gaz. Au total, le secteur des matières premières pèse 60 % dans l'OBX, avec, aux côtés de producteurs de pétrole et de gaz comme Statoil (première capitalisation de l'indice avec un poids de 26 %), le fournisseur d'aluminium Norsk Hydro mais aussi le fabricant de papier Norske Skogindustrier. La pondération des matières premières au sein de l'OBX est donc peu ou prou équivalente à leur poids dans la Bourse de Moscou.De plus, « pour renforcer son exposition aux secteurs des matières premières et de l'énergie, investir dans des actions norvégiennes présente plus de sens que d'investir en Russie, en raison de la stabilité politique et économique de la Norvège, de sa monnaie solide et d'un climat des affaires très sain », souligne Marc Olivier, directeur du bureau parisien de Nordea. Autant d'atouts par rapport à une Russie aux perspectives économiques incertaines et où le « business » n'est pas toujours aisé, loin s'en faut.14 fois les bénéficesReste que la Bourse norvégienne « surperforme » largement le marché. L'indice OBX s'envole de 49 % depuis le début de l'année, alors que le Dow Jones Euro Stoxx 50, qui regroupe les principales valeurs européennes, s'octroie 18 %. Les valeurs norvégiennes ne seraient-elles pas devenues trop chères ? Même pas. L'indice OBX se paie 14 fois les bénéfices estimés pour 2009, d'après les données de l'agence Bloomberg. Un multiple à peine supérieur à celui du DJ Euro Stoxx 50, qui se monte à 13,6. La Norvège pourrait donc bien devenir le nouvel eldorado des investisseurs pariant sur une poursuite du renchérissement des matières premières. Laquelle ne fait pas de doute pour Marc Olivier, compte tenu de la forte demande des pays émergents, et plus particulièrement de la Chine.