Auto : le gouvernement impose le super malus qui va frapper le "made in France"

/>Le gouvernement veut taxer l\'automobile à travers un gros malus. Au risque de déstabiliser encore plus... la production automobile en France ! A la demande du ministre de l\'Economie, Pierre Moscovici, les députés sont revenus lundi sur un vote qui atténuait le durcissement du malus automobile prévu par la loi de Finances 2013. Les députés ont procédé lundi, à la fin des débats de la partie recettes, à une \"seconde délibération\". Le ministre de l\'Economie, Pierre Moscovici, avait plaidé lundi pour \"le bon équilibre\" induit par le dispositif \"initial\" du projet de loi, expliquant que l\'amendement voté la semaine dernière aurait \"conduit à une perte de recettes de 40 millions d\'euros\". L\'amendement de la commission des Finances, au nom de la défense de l\'industrie automobile française, prévoyait le maintien du niveau actuel de malus pour les véhicules émettant moins de 155 grammes de CO2 par kilomètre.Malus sanglant pour les voitures à essence de taille familialeLe nouveau malus pseudo-écologique va donc être sanglant ! En mal d\'argent frais, le gouvernement socialiste veut taxer la plupart des moteurs à essence, réputés pourtant moins polluants que les diesels - et alors même que la France manque de capacités de raffinage de gazole et en importe à grands frais -, les véhicules familiaux en général et, globalement, une bonne partie des modèles de Renault et PSA produits en France. Les usines Renault de Sandouville (Laguna, Espace) et PSA de Rennes (Peugeot 508, Citroën C5) sont directement menacées. Et ce, pour compenser les quelques cadeaux fiscaux octroyés à grand renfort de discours par le gouvernement en juillet dernier pour des véhicules verts... représentant 1 % du marché français à peine et réservés à quelques privilégiés. Sont  \"super bonussés\" les rarissimes véhicules hybrides (très chers en général) - importés en partie du Japon par Toyota et Honda - ainsi que les électriques, quasi-inexistants sur le marché. Les petits véhicules impropres à des déplacement en famille hors des villes et qui sont souvent une deuxième voiture, sont épargnés. Pis, ceux-ci sont souvent produits hors de France pour des raisons de coûts. C\'est ce que le gouvernement appelle privilégier le \"made in France\"...Surtaxes pour des minispaces ou des véhicules à bas coûtsDans le projet de loi de finances 2013, les seuils sont abaissés, les tranches de taxation multipliées et les montants explosent. 1.000 euros de taxe pour des véhicules de taille moyenne émettant plus de 151 grammes au kilomètre, 2.000 dès 176 g/km. Et l\'impôt monte jusqu\'à 6.000 dès 201grammes. Le quotidien \"Le Figaro\" notait récemment qu\"un minispace Renault Modus essence automatique - de la taille d\'une Clio - écopait de 2.000 euros de super-taxe. Les grands monospaces Citroën C8 2,0 HDi 163 automatique - la boîte automatique incite pourtant à une conduite plus apaisée et sécurisante - sont sévèrement  punis avec... 3.000 euros d\'impôt. Un simple Renault Espace diesel voit son malus doubler en un an.Petits véhicules diesels invendables hors d\'EuropeCe projet va encore plus orienter les constructeurs français vers les petits véhicules à faibles marges - souvent produits hors de France - et les moteurs diesel, dont ils sont les spécialistes. Problème : ces véhicules ne sont vendables qu\'en Europe. Chinois, Brésiliens, Russes n\'en veulent pas. Les velléités de Renault ou de PSA de s\'imposer dans le haut de gamme vont être rendues encore plus difficiles. Pendant ce temps-là, l\'industrie automobile allemande, soutenue par son gouvernement,  va renforcer sa puissance à l\'échelle mondiale et produire ce qui plaît à l\'international.
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