La Tribune en accès gratuit : L'actionnariat salarié rebondit après la crise

Après un cru 2009 peu propice à l'actionnariat salarié, l'année 2010 marquera-t-elle un rebond de ces opérations?? Les grandes entreprises s'y préparent, selon la deuxième édition de l'enquête du cabinet Hewitt sur « Les tendances 2010 de l'actionnariat salari頻, publiée ce vendredi et dont « La Tribune » révèle les résultats en exclusivité.Cette année, 56 % des entreprises interrogées, essentiellement membres du SBF 120, envisagent un plan pour l'année à venir. Elles n'étaient que 45 % l'année dernière. Une progression notable portée par un environnement économique jugé plus favorable. « Il y a eu un ralentissement des prises de décisions en 2009 », relève Joël Réthoré, responsable du baromètre Actionnariat salarié chez Hewitt. En cause?: la crise financière, qui, en chahutant les cours de Bourse, a freiné les ardeurs des entreprises à proposer des actions à leurs salariés. Mais la conjoncture redevenant plus clémente, 62 % des sociétés estiment désormais que le contexte économique constitue une opportunité alors qu'en 2009, 57 % d'entre elles y voyaient un frein. Surtout, la perspective de la reprise économique incite les entreprises « à vouloir associer leurs salariés pour préparer la suite », souligne l'expert d'Hewitt.Conséquence, le rythme des opérations devrait retrouver son niveau d'avant-crise. En effet, la pratique est désormais ancrée. Près de 70 % des entreprises mettent en place un plan au moins tous les deux ans, voire tous les ans pour 38 % d'entre elles.En dépit des soubresauts économiques et boursiers, les dirigeants des grands groupes voient toujours dans ces plans d'actionnariat salarié un outil managérial. Neuf sur dix estiment qu'ils permettent de renforcer le sentiment d'appartenance des salariés à l'entreprise. Autre avantage pour 59 % des dirigeants, le complément de rémunération que peuvent constituer ces actions, surtout dans les périodes de faibles augmentations salariales.Nombreux sont les employeurs à donner un coup de pouce pour inciter les salariés à s'emparer du dispositif. Avec, et c'est un changement, le souci croissant de protéger les investissements des salariés, pour leur éviter de perdre leur chemise en cas de retournement boursier. C'est ainsi qu'une entreprise sur quatre va distribuer des actions gratuitement en 2010, contre seulement 14 % en 2009. Et les décotes, qui permettent d'acheter les actions à moindre coût, ou les abondements de l'entreprise sont très fréquemment prévus. Autant d'avantages qui satisfont les salariés. En France, ils sont, en moyenne, 38 % à souscrire aux plans d'actionnariat proposés par leur employeur, soit un taux plus élevé qu'à l'étranger (23 %). Qui a dit que les Français n'aimaient pas le capitalisme d'entreprise ?
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