Au commencement étaient les privatisations

Si la France est le premier pays d'Europe continentale en matière d'actionnariat salarié, elle reste encore loin de la Grande- Bretagne, de l'Irlande ou des Etats-Unis. Avec 8% des actifs selon la FAS (Fédération des associations d'actionnaires salariés), elle regroupe 2,3 millions de personnes. Si l'actionnariat salarié a connu un nouvel essor à partir de 1986 grâce aux privatisations, les deux entreprises les plus ouvertes à leurs salariés sont purement privées. Eiffage obtient un record avec 23,5 % de son capital entre les mains de 98 % de ses salariés qui viennent de fêter leurs 20 ans de présence comme actionnaires. L'autre grande entreprise déjà privée ayant ouvert son capital (en 1999) est Bouygues dont les salariés détiennent 18,3 % du capital (et 23,2 % des droits de vote). Mais la démocratisation de l'actionnariat est née avec les privatisations à partir de 1986. Parce que la loi du 6 août 1986 relative aux modalités de privatisations prévoyait que 10 % des titres émis sur le marché soient réservés aux salariés. Ceux-ci bénéficient d'une décote pouvant atteindre 20 % du prix de l'action, mais les titres acquis ne sont pas alors cessibles avant deux ans. Enfin, la loi prévoyait que des délais de paiement puissent être accordés aux salariés qui le souhaitaient.de safran à bnp paribasParmi les privatisées ayant le plus de salariés à leur capital figurent Safran, résultat de la fusion Sagem Snecma, avec 20,3% de son capital aux mains des salariés, Air France (12,3%), Saint Gobain (7,5%) la Société Généralecute; Générale (7,13% mais 10,4% des droits de vote), BNP Paribas (5,7%) ou TFI (5,4%).Les banques représentent un secteur où la politique d'actionnariat salarié a un caractère quasi systématique. Ainsi, chaque année en mai-juin, Société Généralecute; Générale, BNP Paribas et Crédit Agricolegricole procèdent à une émission de capital réservée aux salariés. Celle de la banque verte est en cours et sera close la semaine prochaine. Guénaëlle Le Solleu
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