Pour éviter que la crise ne se répète, j'énoncerai quelques principes. Le premier est celui du rôle de l'État. Pendant vingt-cinq ans, une vague de dérégulation n'a cessé de se propager : or ce mythe de l'autorégulation s'est effondré, et, sans l'intervention des autorités politiques, la crise aurait été aussi grave que celle de 1929. Deuxième principe, les solutions seront globales car la mondialisation est irréversible. Cela suppose que le G20 devienne un gouvernement économique mondial. Le troisième principe est l'exemplarité, que ce soit pour les rémunérations des patrons ou pour les institutions. Le quatrième principe est celui de la transparence, trop partiellement appliquée aujourd'hui.Pierre Bellon, président du conseil d'administration de Sodexo