« Ceux qui gagnent de l'argent avec les obligations souveraines doivent aussi en supporter les risques. » Avec ces mots, la chancelière allemande Angela Merkel a confirmé mercredi à la tribune du Bundestag qu'elle entendait, à partir de 2013, faire payer les créanciers, et donc les banques privées, en cas de difficulté d'un pays membre de la zone euro. Selon l'AFP, le gouvernement allemand proposerait dans un document d'associer les futurs bons d'Etats de la zone euro à des clauses permettant de modifier les conditions de remboursement par un rééchelonnement, une décote ou une baisse des taux. Il suffirait pour cela qu'un Etat n'ait plus accès aux marchés des capitaux et qu'une majorité qualifiée de créanciers accepte l'opération. Voilà qui ne manquera pas d'irriter encore les grandes banques allemandes, déjà très en colère contre la chancelière sur ce sujet.Romaric Godin, à Francfort