La crise a contraint les grands patrons à devenir moins gourmands. Selon une enquête d'Hewitt Associates menée auprès des 100 premières entreprises européennes, le salaire médian des premiers dirigeants s'est élevé à 1,2 million d'euros en 2009, soit une hausse de 1,3 % par rapport à l'année précédente. « La rémunération des dirigeants fait les gros titres et les données dont nous disposons montrent que les grandes entreprises européennes ont réagi en modérant les hausses de salaire », note Jean Lambrechts, responsable de l'activité de conseil en rémunération chez Hewitt France. Soulignant, au passage, que « les primes variables ont été réduites de près d'un tiers dans un contexte de baisse des résultats ». L'expert a, néanmoins, relevé des disparités entre pays. Ainsi, les niveaux de salaires constatés dans les pays nordiques et en France sont inférieurs à ceux observés en Espagne. En outre, les primes annuelles représentent une part plus importante de la rémunération globale en Allemagne et en Espagne. Et cela alors que les rétributions en capital (actions, stock-options) sont particulièrement répandues au Royaume-Uni et en Suisse. D'après l'enquête, certaines entreprises risquent d'annoncer le versement de primes annuelles importantes et de susciter une nouvelle polémique. F. M.