Un an de discussions pour rien. Jeudi dernier, la banque italienne UniCredit a annoncé qu'en fin de compte elle conservait Pioneer, sa filiale de gestion d'actifs, un an après l'avoir mise en vente. Là encore, le gouvernement transalpin a suivi de près ce dossier. Car Pioneer avait toutes les chances de passer sous pavillon français, puisque Amundi, filiale de Crédit Agricolegricole et Société générale, était favori. Natixis, aussi, était sur les rangs. En réalité, les deux groupes hexagonaux étaient les derniers en lice, le troisième candidat, Resolution ayant été écarté. Jusqu'au bout, le ministère de l'Économie à Rome a tenté de faire émerger une solution italienne, en poussant la banque Intesa Sanpaolo à formuler une offre. Cette irruption avait d'ailleurs donné un coup d'arrêt aux négociations. Depuis trois mois, Amundi et Natixis déploraient le silence radio observé de l'autre côté ?des Alpes. A. M.