Non, l'assurance-vie n'est pas une niche fiscale !

«L'assurance-vie n'est pas une niche fiscale», a affirmé affirme Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA) en présentant cette semaine le bilan annuel de la profession. Sans nier les allégements d'impôts dont bénéficie ce produit, il les évalue à «moins de 2 milliards d'euros». Une goutte d'eau si on les compare aux 1.285 milliards d'euros d'encours accumulés en assurance-vie en France à fin mai 2010.D'ailleurs le succès ne se dément pas : les derniers chiffres disponsibles à fin mai 2010 font apparaître une hausse des versements de 8% , soit 64,4 milliards d'euros investis en cinq mois. Certes, le rythme de la croissance se ralentit puisque la collecte progressait de 10% à fin avril mais elle reste élévée. L'assurance vie draîne 93% de l'épargne«En France, le socle de l'épargne à long terme est l'assurance-vie. Il faut donc la préserver à tout prix», estime Bernard Spitz, président de la FFSA. Elle représentait 55 % des 2.500 milliards d'épargne longue placés en France en 2009 tous produits confondus. Et sur les 98,8 milliards de flux d'épargne au cours de la seule année dernière, elle en a attiré 93 %. Incontestablement, l'assurance-vie reste donc le placement préféré des Français. Et au sein de l'assurance-vie, ce sont les fonds en euros à capital garanti, qui draînent 87% des versements. Malgré un taux de rendement tombé à 3,7 % en moyenne, ces supports sécurisés restent le placement sans risque le mieux rémunéré du marché. Les autres supports accessibles sur les contrats d'assurance vie, les fonds boursiers en unités de compte, jugés trop volatils, par les épargnants n'attirent que 13 % de la collecte.Négociations en coursIl ne faut «rien faire qui puisse entacher le contrat de confiance passé entre les épargnants et l'assurance-vie», insiste le délégué général de la FFSA, Jean-François Lequoy. Un point crucial pour les assureurs alors que « que des discussions générales sont en cours pour déterminer comment optimiser l'épargne longue dans le financement de l'assurance-vie », précise le président de la FFSA. Le gouvernement réfléchirait à conditionner les avantages fiscaux à la détention d'un minimum d'actions au sein d'un contrat d'assurance vie. Après avoir plaidé -- sans succès -- pour l'augmentation de l'avantage fiscal pour les contrats de plus de douze ans et favoriser ainsi l'allongement de la durée de l'épargne, la profession concentre ses récentes propositions sur les produits de retraite par capitalisation. Elle suggère de créer des passerelles entre assurance-vie et assurance retraite.Les produits retraite par capitalisation largement boudésL'une des idées serait de mettre en place un dispositif permettant de transformer une assurance-vie en assurance-vie-retraite avec sortie en rentes. L'objectif est de « rendre les produits de retraite par capitalisation plus attractifs », explique Jean-François Lequoy, car ils sont largement boudés par les Français. Seulement 12,1 milliards d'euros y ont été versés l'an dernier et 123,8 milliards d'encours y sont accumulés, à comparer aux 1.285 milliards placés en assurance-vie.
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