La Bourse de Paris s'inquiète de la solidité de la reprise

Par latribune.fr  |   |  466  mots
Le retour des craintes sur l'économie a marqué cette semaine boursière qui a vu le CAC 40 reculer de 1,6 %. Dans la ligne de mire, les statistiques américaines sur l'emploi et l'immobilier ont déçu les analystes. Les ventes de logements neufs et anciens aux Etats-Unis sont reparties de façon inattendue à la baisse au mois de janvier, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont rebondi à leur plus haut niveau depuis novembre dernier. Des points noirs qui pèsent sur le moral des industriels et surtout du consommateur. La Grèce, une épée de DamoclèsEn Europe, la situation n'est guère plus réjouissante. Si la Commission européenne a maintenu ses prévisions de croissance pour 2010, elle a toutefois averti d'un ralentissement de la reprise en zone euro. Du coup, les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur la solidité de la reprise.A cela vient bien sûr s'ajouter la question des finances publiques de la Grèce, qui pèse encore comme une épée de Damoclès sur les places financières. Les agences de notation Moody's et Standard and Poor's menacent à nouveau de dégrader la note du pays. Salve de résultatsDans ce contexte, le marché parisien n'a pu compter en soutien que sur une salve de publications de résultats, globalement bien accueillis. Ainsi, Safran s'affiche comme la plus forte progression hebdomadaire des valeurs du SRD avec une envolée de 15,5 %. Le marché a salué les résultats annuels supérieurs aux attentes du groupe d'aéronautique et de défense, ainsi que des perspectives très encourageantes. Alcatel-Lucent signe un retour en grâce avec une progression de 6,3 % sur la semaine. La valeur a profité de notes positives d'analystes. Bank of America-Merrill Lynch, déjà à l'achat, a intégré le titre dans sa liste de valeurs préférées en Europe tout en rehaussant son objectif de cours de 3,5 à 3,7 euros. Dans une note de recherche publiée lundi, l'intermédiaire estimait que le groupe présentait cinq aspects positifs que le marché n'a pas intégrés. Le broker met notamment en avant le bilan solide de l'équipementier télécoms.Semaine noire pour l'automobileLa semaine a été noire, en revanche, pour le secteur automobile, victime des inquiétudes à retardement du marché pour l'année 2010. La perspective de la sortie des dispositifs d'aide au secteur, type prime à la casse, n'est guère encourageante pour les constructeurs, qui prévoient globalement une baisse de 10 % du marché automobile en Europe. Si ce contexte était déjà connu, le signal d'alerte a été envoyé mardi avec les chiffres de la consommation des ménages français en janvier. Celle-ci a chuté sur le mois, principalement en raison de la baisse des achats de voitures.