Crédit immobilier : c'est l'heure d'emprunter

Si l'évolution du marché immobilier reste sujette à caution, une chose est sûre : c'est le moment ou jamais pour emprunter. Le coût des crédits bancaires est en effet au plus bas, après avoir atteint un pic au plus fort de la crise financière.Les taux d'intérêt à 15 ans ont ainsi chuté de 5,30% en octobre 2008 à 3,85% début 2010, selon le courtier Empruntis. De quoi porter la capacité d'emprunt à 25 ans d'un ménage avec 3000 euros de revenu net de moins de 150.000 euros à plus de 170.000 euros.Remontée des taux Une fenêtre de tir qui pourrait bientôt commencer à se refermer. "Le coût du crédit ne baissera pas davantage, explique Patrice Hautbois, responsable du département offre du Crédit Foncier. En effet, la banque centrale européenne (BCE) ne devrait plus réduire ses taux directeurs, et elle pourrait bien commencer à les relever au cours du second semestre 2010""Quant aux banques, elles ont déjà fortement resserré leurs marges pour essayer de tenir leurs objectifs commerciaux dans un marché dont les volumes restent faibles", précise Patrice Hautbois.Les taux d'intérêt vont donc remonter, sans doute dès le second semestre 2010, réduisant la capacité d'emprunt des ménages. "A partir du moment où la BCE commencera à relever ses taux directeurs, les taux de marché risquent d'augmenter d'environ 1 point en moins d'un an, avertit Patrice Hautbois. Or, chaque fois que les taux remontent de 0,5%, le budget de l'acquéreur se réduit d'environ 5%". Prêt à taux zéro doublé Outre le niveau très compétitif des taux, les emprunteurs bénéficient d'un ensemble d'incitations publiques qui ne seront pas forcément éternelles. A commencer par le doublement du prêt à taux zéro pour l'immobilier neuf. "Ce montage permet de doper son budget d'acquisition de 20%", souligne Patrice Hautbois. Un couple parisien avec deux enfants peut ainsi emprunter gratuitement jusqu'à 55.000 euros, à condition que ses revenus ne dépassent pas 57.000 euros annuels.Dispositif temporaireMais il n'y a pas de temps à perdre, car ce dispositif exceptionnel, destiné à soutenir le secteur de la construction pendant la crise, est de nature temporaire. Dès le 1er juillet, le prêt à taux zéro ne sera plus doublé, mais seulement augmenté de moitié. Et au 1er janvier 2011, on reviendra à la situation antérieure, avec un prêt à taux zéro "simple", comme dans l'immobilier ancien. Ce qui représente tout de même un appréciable coup de pouce, avec un budget dopé d'environ 10%.
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