Quand les bulles immobilières se reforment

STRONG>Shanghai l'exubérante Tout le monde convient que la Chine est au milieu d'un spectaculaire boom immobilier. Mais ce boom peut-il dégénérer en bulle ? Les signes de l'exubérance se lisent un peu partout dans le pays, mais Shanghai est emblématique. Un investisseur a récemment acquis 54 appartements en un seul jour. Une villa a été vendue 30 millions de dollars l'an passé et en décembre un consortium de promoteurs a payé plus de 3,5 milliards pour un terrain a Canton, un des prix les plus élevés pour une acquisition, tous pays confondus. « Cette évolution reflète la bonne santé de l'économie chinoise et résulte de la politique monétaire très accommodante menée par le gouvernement », explique Simon Rubinsohn , économiste en chef à Royal institution of chartered survey (Rics). Au point qu'à présent, Pékin a décidé de mobiliser ses administrations pour reprendre le contrôle du prix des biens immobiliers et veut aider les salariés moyens à acquérir leur maison. « Mais ces mesures paraissent bien limitées » vue l'ampleur de la confiance dans l'évolution du marché, estime Simon Rubinsohn.Moscou, la confiance revient Après une année très éprouvante, les professionnels croient guetter des signes d'amélioration. Certes le marché reste relativement fragile en termes d'activité et de prix, mais « notre indicateur est mieux orienté », explique Simon Rubinsohn. Pour lui « le sentiment est en train de changer ». Londres en tête de la reprise européenneDepuis la fin de 2009, le Royaume Uni est en tête de la reprise du marché, comptant pour 37% des transactions achevée en 2009, selon CB Richard Ellis. Le redressement des prix est remarquablement élevé à Londres et dans le sud-est du pays. Il résulte de l'afflux d'acheteurs convoitant les bonnes affaires après une année 2009 très éprouvante pour les prix. Les conditions de prêt et d'hypothèse sont en outre favorables. Le ratio des ventes sur le stock de biens non vendus a continué à augmenter pour le onzième mois consécutif en novembre dernier, selon le Rics. En clair, les transactions achevés étaient en hausse de 10% en octobre 2009 par rapport à la même période de 2008 et l'octroi de prêts de 80%, poursuit Rics.Les Etats Unis toujours fragilesAux Etats-Unis, le traditionnel boom de fin d'année ne s'est pas matérialisé fin 2009. Et en 2010, les investisseurs resteront très vigilants, les prévisions de retour sur investissements restant assez maussades quoique moins dissuasives qu'en 2009, estime CB Richard Hellis . Pourtant des signes de redressement se sont confirmés dès le dernier trimestre 2009. Mais après sept baisses trimestrielles consécutives, ce rebond était attendu par les professionnels. Au quatrième trimestre 2009, les investissements dans l'immobilier ont atteint 18,1 milliard de dollars, selon Real capital analytics, en baisse de 10% par rapport au quatrième trimestre 2008. Sur toute l'année 2009, le reflux des investissements a été chiffré à 63%. Tokyo broie du noir « Les perspectives sont moroses », admet Simon Rubinsohn, « et la confiance n'est pas vraiment au rendez-vous ». Les experts anticipent la poursuite de la baisse des prix et de l'activité. « La situation économique n'est pas encore très bonne et beaucoup d' investisseurs font faillite et doivent vendre dans l'urgence leurs actifs immobiliers », dit-il.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.