Les titres d'État américains deviennent moins attractifs

Par latribune.fr  |   |  427  mots
Un signal d'indigestion des investisseurs ? Alors que le prix des obligations d'État américaines a bondi ces dernières semaines, entraînant à la baisse les taux sur l'ensemble des maturités, le résultat de l'émission à 5 ans réalisée ce mercredi s'est révélé décevant. Le principal soutien aux titres américains avait pourtant encore oeuvré quelques heures plus tôt. Les dernières statistiques immobilières américaines, relançant les craintes de ralentissement américain, avaient poussé le rendement des obligations à 5 ans à son plus bas niveau depuis le 19 décembre 2008, à 1,277 %. Mais les investisseurs semblent de plus en plus hésitants à acheter du papier américain à des niveaux de taux aussi bas. Les 36 milliards de dollars de titres placés par le Trésor américain ont en effet été émis au taux de 1,374 %, le plus bas niveau jamais enregistré sur une adjudication d'obligations à 5 ans. Certes, l'opération a rencontré une solide demande représentant plus de 2,8 fois les montants proposés, mais significativement plus faible que lors du dernier placement réalisé le 28 juillet dernier. Dans le sillage de l'opération, les intervenants ont d'ailleurs pris leurs bénéfices. Le rendement des obligations à 5 ans s'est ainsi tendu mercredi soir de 6 points de base, à 1,39 %. Jeudi, le rendement à 5 ans poursuivait son rebond après l'annonce d'inscription hebdomadaire au chômage moins importante que prévu. Le taux à 5 ans remontait de 2 points de base, à 1,40 %, alors que le Trésor amérciain devait procéder à sa quatrième adjudication de la semaine, avec le placement de 29 milliards de dollars de titres à 7 ans. Dopée par la perspective d'un maintient prolongé des taux de la Fed à 0 %, la baisse des rendements a été particulièrement significative sur les échéances les plus courtes. Mardi, le Trésor a placé 37 milliards de dollars d'obligations à 2 ans a un rendement de 0,498 %, le plus bas jamais enregistré sur cette maturité. Malgré les craintes renouvelées de déflation, les 7 milliards de dollars d'obligations à 30 ans indexées sur l'inflation, émises lundi à un taux historiquement bas de 1,768 %, ont en revanche rencontré une demande record de 2,78 fois les montants offerts. « Même s'il est clair que la reprise mondiale entre dans une phase de ralentissement délicate, le risque de déflation semble surestim頻, expliquent les experts d'AXA IM. « Dans un monde qui n'est plus centré sur les Etats-Unis, un nombre grandissant d'économies sont en surchauffe », ajoutent-ils. Julien Beauvieux« la reprise mondiale entre dans une phase de ralentissement délicate, Mais le risque de déflation semble surestim頻 stiment des experts.