La banque retrouve son leadership en Suisse

Par latribune.fr  |   |  230  mots
Fin 2009, la finance helvétique ne jurait plus que par Credit Suisse. La banque sortait d'une année exceptionnelle : un bénéfice proche de 7 milliards de francs (5,13 milliards d'euros), des dizaines de milliards collectés dans sa banque privée et une action au plus haut. UBS, à l'inverse, continuait d'afficher des pertes et d'observer, impuissante, les capitaux sortir de ses caisses. Une revanche pour Credit Suisse, éternel numéro deux dans le pays.Près d'un an plus tard, le rapport de force s'est inversé. Depuis le début de l'année, UBS a enregistré un bénéfice de 6,46 milliards de francs, contre 4,3 pour Credit Suisse. Cette évolution s'est traduite dans la valorisation boursière des deux banques. Alors qu'elle dépassait celle d'UBS en 2009, la capitalisation de Credit Suisse était, mardi, de 48 milliards de francs, contre 64 milliards pour sa rivale. « Ces chiffres vont dans le sens d'un retour au pouvoir d'UBS en Suisse, estime un analyste. Mais il faut rester prudent: la banque n'est certes plus à l'agonie, mais elle est encore loin d'avoir retrouvé un fonctionnement normal. En témoigne les performances de sa banque d'investissement...» Jeudi, le directeur général d'UBS, Oswald Grübel, affirmait être « en bonne voie pour atteindre [ses] objectifs à moyen terme ». En novembre 2009, la banque suisse avait annoncé qu'elle visait un bénéfice de 15 milliards de francs d'ici 2012 à 2015.A. M.