Les rehausseurs de crédit luttent toujours pour leur survie

C'est un verdict crucial pour MBIA que s'apprête à rendre la Haute Cour d'appel de l'État de New York. Saisie par plusieurs grandes banques ? dont Bank of America, Citigroup et UBS -, elle va devoir décider de valider ou non le projet de restructuration du premier rehausseur de crédit américain. Celui-ci prévoit la création de deux unités indépendantes, afin de séparer les activités liées aux emprunts municipaux (« municipal bonds »), le coeur de métier historique du groupe, des activités sur les crédits structurés. Les banques estiment que cette deuxième entité serait sous-capitalisée et dans l'impossibilité de faire face à ses obligations envers ses clients.« Leurs arguments ne sont pas fondés, réagit un porte-parole de MBIA. Nous restons solvables et continuons à satisfaire toutes les demandes qui nous sont faites. » Pour le rehausseur, cette restructuration doit permettre de tourner la page de la crise financière. Mais aussi d'éviter le dépôt de bilan, ce que n'a pas réussi à faire son petit frère Ambac, incapable d'honorer ses échéances. Avant de se placer sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, il devait débourser jusqu'à 150 millions de dollars par mois pour satisfaire toutes les demandes. Mardi, la justice de l'État de Wisconsin a approuvé un rééchelonnement de ses paiements, une étape majeure dans son redressement.Demande modesteMBIA et Ambac ont payé au prix fort leur diversification vers les prêts hypothécaires. Pour survivre, ils devront, à terme, revoir leur modèle. « Les marchés ont évolué. La demande d'assurance est aujourd'hui modeste », explique Anthony Valeri de LPL Financial. Moins de 6 % des obligations municipales sont actuellement assurées. En 2007, cette proportion s'élevait à près de 50 %. J. M.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.