100.000 personnes dans le monde ont commandé une Porsche

Malgré leur prix de vente (48.000 à 139.600 euros pièce), les Porsche se vendent très bien. Avec une croissance en 2010 de 25 % à 95.000 véhicules. « Et, pour la première fois dans notre histoire, les commandes [qui généreront les immatriculations de demain, Ndlr] ont dépassé les 100.000 », explique à « La Tribune » le directeur général de Porsche France, Felix Bräutigam. L'an dernier, la célèbre marque de sport allemande a vu ses volumes progresser de 63 % en Chine à 14.785 unités, de 29 % aux États-Unis à 25.300 unités, « de 28 % en France à 2.700 ventes. Et nous battons le record des commandes, à 3.500 », précise Félix Bräutigam. Il y a même pénurie. « Il faut six à sept mois de délai pour un [4×4] Cayenne ».Porsche, le constructeur le plus rentable du monde avec une marge opérationnelle de 16 % lors de son dernier exercice, est en pleine offensive avec, notamment, sa nouvelle limousine Panamera dont une version hybride sera disponible dans l'année. Malgré son savoir-faire et un « mix » (prix moyen des transactions par voiture) extrêmement haut de « 80.000-90.000 euros », le constructeur est... sur la sellette suite à une querelle de famille ! Il doit en effet fusionner fin 2011-début 2012 avec le groupe Volkswagen, à travers une augmentation de capital de 5 milliards d'euros, prévue pour être bouclée fin mai. Et ce, afin de se débarrasser d'une dette colossale de 6 milliards d'euros accumulée lors de sa tentative ratée en 2009 de s'emparer du groupe Volkswagen, qui va finalement l'absorber. Aujourd'hui, Volkswagen détient 49,9 % de Porsche et l'Émirat du Qatar 10 %. Ce dernier détient également... 17 % de Volkswagen. Ceci dit, Porsche restera en... famille. Les actionnaires historiques de Porsche, les familles Porsche et Piëch, le sont également du consortium de Wolfsburg.Porsche n'est d'ailleurs nullement inquiet de sa future inclusion au sein du premier constructeur automobile européen. « Nous allons pouvoir réaliser de fortes synergies. Pourquoi ne pas utiliser ainsi le GPS de l'Audi A8 au lieu de développer notre propre adaptation ? Pourquoi ne pas recourir aux moteurs électriques du lève-vitre d'une Volkswagen Passat ? », souligne ainsi Félix Bräutigam. Alain-Gabriel Verdevoye
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