Après une année de consolidation en 2010, 2011 s'annonce très chargée pour E-doceo qui surfe sur la vague de l'engouement pour la formation à distance. « L'e-learning permet non seulement de répondre aux contraintes économiques des entreprises sachant que les budgets de formation se réduisent alors que les besoins augmentent », explique Jérôme Bruet, dirigeant-fondateur d'E-doceo. « Mais, ajoute-t-il, l'e-learning offre une grande réactivité face à l'évolution permanente des technologies et des normes réglementaires. » La force d'E-doceo est de fournir aux entreprises la solution logicielle surmesure qui leur permet de diffuser le contenu d'une formation en fonction de leurs besoins et des salariés concernés. La PME, implantée à Nantes, cherche aujourd'hui des relais de croissance au-delà des frontières, après avoir acquis en une dizaine d'années une place de leader sur le marché français de la formation à distance auprès de grands comptes tels que Adecco, BNP Assurance, Häagen-Dazs, Monoprix, Nathan, Orange, Total, Veolia Environnement, etc.Deux rachats en EuropeD'ici un à deux mois, l'éditeur de logiciels aura réalisé sa première opération de croissance externe dans un pays européen et a déjà planifié une deuxième acquisition en fin d'année dans un autre pays du continent. Les cibles visées sont des acteurs du e-learning, car l'objectif de Jérôme Bruet est de « s'ancrer davantage à l'international pour développer ses parts de marché » tout en restant sur son coeur de business. Deux nouvelles franchises vont également être implantées en Amérique du Nord et en Asie pour compléter le maillage de la planète. Enfin, la franchise installée à l'île Maurice va être transformée en filiale et équipée d'un plateau technique de cinq personnes chargées de réaliser en temps réel des prestations de services basiques. Fort de cette offensive à l'international, Jérôme Bruet table sur un chiffre d'affaires consolidé de 7 millions d'euros sur l'exercice en cours clos au 30 juin 2011 dont 4 millions en France contre respectivement 5,9 millions (120 salariés) et 3,3 millions au 30 juin 2010. Il prévoit de quintupler ses ventes d'ici à 2015. « La croissance externe viendra en complément », assure le dirigeant qui n'envisage de faire appel à des investisseurs qu'en cas d'absolue nécessité pour boucler, par exemple, un dossier stratégique. De fait, avec 1 million d'euros de fonds propres, E-doceo peut se permettre d'autofinancer pour l'heure ses acquisitions.Fabienne Proux, à Nantes

latribune.fr

27 Jan 2011, 23:27

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